Rue Lieutenant-Colonel Dubois
La rue Lieutenant-Colonel Dubois se situe dans le quartier 3 : Bourg l'Evesque – La Touche – Moulin du Comte entre la rue Roland Doré à l'est et la rue du Petit Pré à l'ouest, sur la commune de Vezin-le-Coquet. Cette voie fut dénommée par délibération du Conseil Municipal de la Ville de Rennes le 21 mai 1979[1].
Cette voie rend hommage au Lieutenant-Colonel Georges Dubois, commandant du Corps des Sapeurs-Pompiers (6 janvier 1886, au 1 rue du Vau Saint-Germain, Rennes - 30 août 1976, Vitré)
Georges Auguste Dubois est fumiste chauffagiste de profession, comme son père et son jeune frère. Il entre au corps des sapeurs-pompiers de Rennes le 1er février 1911 et est nommé l'année suivante sous-lieutenant, tandis que le chef de la compagnie Emile Besnard[2] est promu capitaine en premier. C'est avec sa fille Marguerite Besnard (1897-1985) qu'il se marie en novembre 1916 en l'église Toussaints. Il vit alors au 2 rue Edith Cavell.
En tant que capitaine de réserve au 91/241ème régiment d'infanterie, il obtient la Croix de guerre 14-18 - lors de laquelle il est blessé par grenade au dos et à la tête. En 1932 il obtient la médaille d'honneur des sapeurs-pompiers à titre exceptionnel. Il est blessé lors de deux incendies en 1929 et en 1944.
Cité commandant dès 1926 par L'Ouest-Éclair (le commandant Besnard décède en 1925), il dirige le corps des sapeurs-pompiers de Rennes situés au 2 rue Gambetta, où il vit. En mars 1933 il intervient lors de la catastrophe du passage Bel-Air qui tua le sergent Guihard[3].
En juin 1936, il est nommé inspecteur du service de secours et de défense contre l'incendie du département d'Ille-et-Vilaine[4].
En 1937, depuis la gare, les réfugiés espagnols à Rennes sont transportés en plusieurs voyages au 23 rue d'Inkermann dans une camionnette des sapeurs-pompiers rennais. Lors de cette opération, le commandant Dubois y est décrit par L'Ouest-Éclair comme « toujours dévoué aux causes charitables »[5].
En tant que chef des sapeurs-pompiers de Rennes, c'est lui qui organise, aux côtés de la Croix-Rouge et du personnel des hôpitaux, l'évacuation rapide des victimes lors des différents bombardements subis par la capitale bretonne lors de la seconde guerre mondiale.
Nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1916, il est promu au grade d'officier en 1948[6].
Sur la carte
Note et références
- ↑ Délibérations municipales, Archives de Rennes
- ↑ allée Emile Marie Besnard
- ↑ rue Sergent Guihard
- ↑ L'Ouest-Eclair du 19 juin 1936, page 6
- ↑ Jean-François Botrel, «Felisa López, une réfugiée espagnole à Rennes en 1937», Cahiers de civilisation espagnole contemporaine, publié en janvier 2022. URL: http://journals.openedition.org/ccec/12438; DOI: https://doi.org/10.4000/ccec.12438
- ↑ Selon son dossier dans la base Léonore

