Rue de Belfort

De WikiRennes
Aller à la navigationAller à la recherche

La rue de Belfort se situe dans le quartier 2 : Thabor – Saint-Hélier – Alphonse Guérin et prend son origine sur l'avenue Aristide Briand. Cette voie apparaît dans la nomenclature des voies de Rennes du 24 juillet 1923 [1].

Maison de la Sablonnière, façade sur cour

Cette voie fait référence à la ville du nord-est de la France assiégée du 3 novembre 1870 au 18 février 1871 pendant la Guerre franco-allemande de 1870.

Nom bien connu notamment des personnes empruntant le métro parisien, le colonel Pierre Philippe Denfert-Rochereau, nommé gouverneur de la place de Belfort en 1870, entreprend dès l'annonce de la progression prussienne l'édification de fortifications supplémentaires pour compléter efficacement les fortifications héritées de Vauban. Au lieu de s'enfermer dans la place à l'arrivée des prussiens, la garnison de 15 000 hommes du colonel Denfert-Rochereau dispute toutes les approches. La ville de Belfort, qui sera même bombardée, résista au blocus et aux attaques prussiennes jusqu'à ce que le gouvernement de la Défense nationale donne l'ordre de reddition de la place après 104 jours de siège, l'armistice entre les belligérants ayant été signé le 28 janvier 1871. La garnison comprenait initialement 17 700 hommes ; 4 750 trouvèrent la mort, ainsi que 336 civils, tandis que presque tous les bâtiments de la ville sont endommagés par les bombardements. Les Allemands ont eux perdu environ 2 000 hommes pendant le siège.

La résistance de Belfort offre la possibilité à Adolphe Thiers[2], qui vient d'accéder à la présidence du gouvernement, de négocier la conservation de l'arrondissement de Belfort au sein de la France, alors qu'il faisait auparavant partie de l'Alsace, désormais revendiquée par les Allemands. En hommage à cette résistance, une sculpture monumentale de 22 mètres de long et 11 mètres de haut est réalisée par Auguste Bartholdi sur le flanc de la falaise dominant la ville : le Lion de Belfort.

Au n° 11 se trouve la maison dite de la Sablonnière, qui tire son nom d'une ancienne carrière de sable ; elle appartenait aux enfants de Michel de la Grée du Haut-Bourgneuf, en 1683. L'édifice est sur plan en L avec escalier tournant à retour avec jour ouvrant actuellement sur la cour. Corps principal probablement en terre et aile en retour en pan de bois. La façade sur rue a été refaite au 19e siècle[3].

Sur la carte

Chargement de la carte...

Note et références

  1. Délibérations municipales, Archives de Rennes
  2. rue Thiers
  3. Inventaire du patrimoine culturel de Bretagne, dossier IA35022318 inclus dans secteur urbain, dit du port de Viarmes, puis du Mail-Donges (Rennes) réalisé en 1998