« Carrier à Rennes » : différence entre les versions

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[[File:J-b carrier gravure.jpg|200px|right|thumb|Gravure de 1797]]
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Jean-Baptiste Carrier, 37 ans, représentant de la Convention en mission, arrive à Rennes le 1er septembre 1793, après avoir passé huit jours à Saint-Malo où il a préparé le terrain pour le terrible Jean-Baptiste Le Carpentier qui y prendra son poste le 15 décembre<ref> ''La Terreur à Port-Malo'', par Etienne Maignen. Bulletin et mémoires de la Société archéologique et historique d'Ille-et-Vilaine,t. CVIII, 2004.</ref>. Carrier se présente à Rennes "investi de la mission de faire arrêter les ex-députés fugitifs et de rétablir l'harmonie civique dans les départements de la ci-devant Bretagne..." dit-il. Il demande à Saint-Malo neuf compagnies de soldats qui n'arrivent que le 8 septembre. Pour son séjour, qui sera court (un mois et une semaine), selon la règle établie par la Convention, il est descendu, accompagné de son secrétaire Poupinet (!) ex-ecclésiastique, à l'ancien hôtel de Montluc, bien national, baptisé hôtel de la Montagne ainsi que la rue où il se trouve, [[rue Saint-Georges]] (actuellement presbytère au n° 15).
 
 


==Une mission bien préparée==
==Une mission bien préparée==


" ''Rennes a été la ville sur laquelle toutes celles de la ci-devant bretagne ont modelé leur conduite politique. Il faut donc que là se porte le grand coup de l'organisation civique et la punition des traîtres'' " expliquera Carrier. Le but est de purger la ville de ses éléments girondins et fédéralistes qui avaient voulu lancer, via Caen, une force départementale contre Paris. Carrier s'était fait précéder, en juillet et août, du policier Rousseville, ancien prêtre, qui lui remet son rapport le 5 septembre avec des listes : quinze Rennais bons à être guillotinés, quinze autres à déporter comme incorrigibles, sept à ôter vite de la place (dont l'évêque Le Coz "récalcitrant à la loi sur le costume et fanatisant les campagnes..." et à tous ces mauvais citoyens il ajoute tous les membres des corps constitués, à quelques exceptions près. Puis suit une liste de dix patriotes à porter aux premières places (dont [[Joseph Blin]], dit Blin jeune, directeur de la poste aux lettres) et une autre de douze à placer. Voici un bon programme pour Carrier en matière de personnes à traiter. Et pourtant il se plaindra qu'il lui aura fallu près de huit jours pour choisir les patriotes appelés à remplir les fonctions administratives, tant les bons principes ne sont pas appliqués par la population, les sans-culotte mis à part.
Carrier s'était fait précéder à Rennes, en juillet et août, du policier Pierre-Hervé Rousseville, ancien prêtre. Le 26 août, logeant chez Louel, auteur du ''Journal'' de la ci-devant Bretagne et associé de Vatar, Rousseville déclare  que "les patriotes toujours sous le couteau et sans cesse exposés aux insultes des canonniers (NB: ''aristocrates de la garde nationale'') et autres fédéralistes, attendent avec la plus grande impatience les députés Carrier et Pocholle..."
Jean-Baptiste Carrier, 37 ans, représentant de la Convention en mission, arrive à Rennes le 1er septembre 1793, après avoir passé huit jours à Saint-Malo où il a préparé le terrain pour le terrible Jean-Baptiste Le Carpentier qui y prendra son poste le 15 décembre<ref> ''La Terreur à Port-Malo'', par Etienne Maignen. Bulletin et mémoires de la Société archéologique et historique d'Ille-et-Vilaine,t. CVIII, 2004.</ref>. Carrier se présente à Rennes "investi de la mission de faire arrêter les ex-députés fugitifs et de rétablir l'harmonie civique dans les départements de la ci-devant Bretagne..." dit-il. Il demande à Saint-Malo neuf compagnies de soldats qui n'arrivent que le 8 septembre. Pour son séjour, qui sera court (un mois et une semaine), selon la règle établie par la Convention, il est descendu, accompagné de son secrétaire Poupinet (!) ex-ecclésiastique, à l'ancien hôtel de Montluc, bien national, baptisé hôtel de la Montagne ainsi que la rue où il se trouve, [[rue Saint-Georges]] (actuellement presbytère au n° 15).
" ''Rennes a été la ville sur laquelle toutes celles de la ci-devant bretagne ont modelé leur conduite politique. Il faut donc que là se porte le grand coup de l'organisation civique et la punition des traîtres'' " expliquera Carrier. Le but est de purger la ville de ses éléments girondins et fédéralistes qui avaient voulu lancer, via Caen, une force départementale contre Paris. rentré à Paris  Rousseville envoie son rapport le 5 septembre avec des listes : quinze Rennais bons à être guillotinés, quinze autres à déporter comme incorrigibles, sept à ôter vite de la place (dont l'évêque Le Coz "récalcitrant à la loi sur le costume et fanatisant les campagnes..." et à tous ces mauvais citoyens il ajoute tous les membres des corps constitués, à quelques exceptions près. Puis suit une liste de dix patriotes à porter aux premières places (dont [[Joseph Blin]], dit Blin jeune, directeur de la poste aux lettres) et une autre de douze à placer. Voici un bon programme pour Carrier en matière de personnes à traiter. Et pourtant il se plaindra qu'il lui aura fallu près de huit jours pour choisir les patriotes appelés à remplir les fonctions administratives, tant les bons principes ne sont pas appliqués par la population, les sans-culotte mis à part.


==Un Carrier populaire==
==Un Carrier populaire==
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