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Carrier en a particulièrement contre l'évêque constitutionnel [[Le Coz]], "contre-révolutionnaire et fanatique au dernier période, ce malheureux attise dans toute la ci-devant Bretagne le feu du fanatisme", et il s'emploie à la déportation des prêtres déguisés en paysans, annonçant :" ''Je me propose de faire bientôt des cargaisons de prêtres insermentés amoncelés dans les prisons et d'en donner la conduite à un marin de Saint-Servan connu pour son patriotisme''". Il enjoint au district de rassembler à Rennes tous ces prêtres réfractaires, en fait des sexagénaires ou des infirmes (les valides ont déjà été déportés). Il fait appeler un officier de marine de Saint-Malo qui lui fit observer qu'il lui était impossible de sortir de la rade de Saint-Malo sans s'exposer à une capture par les bâtiments anglais. Aussi fait-il conduire, le 8 septembre, Le Coz et ces êtres "malfaisants" au Mont-Saint-Michel mais n'abandonne pas l'intention de mettre son projet à exécution. On peut penser que l'histoire a failli enregistrer les noyades de Saint-Malo avant celles de Nantes ! | Carrier en a particulièrement contre l'évêque constitutionnel [[Le Coz]], "contre-révolutionnaire et fanatique au dernier période, ce malheureux attise dans toute la ci-devant Bretagne le feu du fanatisme", et il s'emploie à la déportation des prêtres déguisés en paysans, annonçant :" ''Je me propose de faire bientôt des cargaisons de prêtres insermentés amoncelés dans les prisons et d'en donner la conduite à un marin de Saint-Servan connu pour son patriotisme''". Il enjoint au district de rassembler à Rennes tous ces prêtres réfractaires, en fait des sexagénaires ou des infirmes (les valides ont déjà été déportés). Il fait appeler un officier de marine de Saint-Malo qui lui fit observer qu'il lui était impossible de sortir de la rade de Saint-Malo sans s'exposer à une capture par les bâtiments anglais. Aussi fait-il conduire, le 8 septembre, Le Coz et ces êtres "malfaisants" au Mont-Saint-Michel mais n'abandonne pas l'intention de mettre son projet à exécution. On peut penser que l'histoire a failli enregistrer les noyades de Saint-Malo avant celles de Nantes ! | ||
Le Conseil général du département avait nommé , en 1790, Nicolas | |||
Collet comme économe-gardien de l'hôpital Saint-Yves ; ce prêtre qui avait | |||
prêté le serment constitutionnel quitta | |||
bientôt ses fonctions pour devenir vicaire épiscopal mais, ayant défroqué en 1793, il sollicita des conventionnels | |||
Carrier et Pocholle, sa réintégration comme économe | |||
de Saint-Yves, ce qu'il obtint. Carrier maria Nicolas Collet... dont la femme | |||
devint la supérieure des citoyennes servant à 1'« Hôpital de la Fraternité ». <ref>''Histoire des hôpitaux de Rennes'', professeur J-C. Sournia. BIU Santé</ref> | |||
Carrier, faute de temps peut-être, ne semble pas avoir fait fonctionner, à Rennes, la guillotine mais il envoie à Paris des prisonniers contre-révolutionnaires, complices de La Rouërie destinés au tribunal révolutionnaire où les risques de condamnation à mort sont majeurs. Il prend un arrêté de séquestre des biens de quinze Girondins absents, jusqu'à ce qu'ils se constituent prisonniers (dont [[Jean-Denis Lanjuinais]], [[Le Graverend]], [[Le Chapelier]]. Tous se rendent, sauf trois. Devant eux, dans la grande salle du Palais, Carrier énumère leurs "crimes" en présence du peuple de Rennes qu'il dit approbateur. | Carrier, faute de temps peut-être, ne semble pas avoir fait fonctionner, à Rennes, la guillotine mais il envoie à Paris des prisonniers contre-révolutionnaires, complices de La Rouërie destinés au tribunal révolutionnaire où les risques de condamnation à mort sont majeurs. Il prend un arrêté de séquestre des biens de quinze Girondins absents, jusqu'à ce qu'ils se constituent prisonniers (dont [[Jean-Denis Lanjuinais]], [[Le Graverend]], [[Le Chapelier]]. Tous se rendent, sauf trois. Devant eux, dans la grande salle du Palais, Carrier énumère leurs "crimes" en présence du peuple de Rennes qu'il dit approbateur. | ||
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