« Claude Geslin, l'exemple du dévoiement à l'ennemi » : différence entre les versions

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Il sera président du comité départemental de la Libération. le 25 mai 1944 on constate sa présence dans  une équipe du SD de Rennes comportant trois membres du Bezen Perrot,  envoyée à Nantes pour ramener  un résistant arrêté, Yves Le Bihan, à Redon.  
Il sera président du comité départemental de la Libération. le 25 mai 1944 on constate sa présence dans  une équipe du SD de Rennes comportant trois membres du Bezen Perrot,  envoyée à Nantes pour ramener  un résistant arrêté, Yves Le Bihan, à Redon.  


Plusieurs centaines de spectateurs assisteront à ce procès devant un tribunal militaire composé d'un juge et de quatre assistants. Défendu par Me Bertrand, Geslin fut condamné à la peine capitale, ainsi que Jean Caville Duplessis, Yves Maurice Denis fut condamné à 17 ans de travaux forcés, verdicts donnés aux applaudissements de la salle.  
Plusieurs centaines de spectateurs assisteront à ce procès devant un tribunal militaire composé d'un juge et de quatre assistants. Défendu par Me Bertrand, Geslin fut condamné à la peine capitale, ainsi que Jean Caville Duplessis, Yves Maurice Denis fut condamné à 15 ans de travaux forcés, verdicts donnés aux applaudissements de la salle.  


Le tribunal militaire permanent de la Xie région militaire sera installé quelques jours plus tard, le 28 août.
Le tribunal militaire permanent de la Xie région militaire sera installé quelques jours plus tard, le 28 août.
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''Ce jour-là, je sortais donc de la gare et remontais l'[[avenue Janvier]]. Devant moi, accompagné d'un magnifique chien-loup, je crois reconnaître Geslin, un ancien élève du lycée. Je le rejoins; c'est bien lui. Nous marchons côte à côte, nous bavardons. Je lui parle de ma mère, de mon frère, tous les deux en déportation, d'un autre frère qui combat avec les Anglo-Américains, de ma santé ruinée. J'ajoute :"Et dire qu'il y a des salauds qui travaillent pour eux". Quelques jours plus tard, le secrétaire de la faculté des sciences, que je connais, m'informe : "Ici, il y a déjà eu plusieurs arrestations... Presque tous les étudiants sont sûrs, sauf deux ou trois".
''Ce jour-là, je sortais donc de la gare et remontais l'[[avenue Janvier]]. Devant moi, accompagné d'un magnifique chien-loup, je crois reconnaître Geslin, un ancien élève du lycée. Je le rejoins; c'est bien lui. Nous marchons côte à côte, nous bavardons. Je lui parle de ma mère, de mon frère, tous les deux en déportation, d'un autre frère qui combat avec les Anglo-Américains, de ma santé ruinée. J'ajoute :"Et dire qu'il y a des salauds qui travaillent pour eux". Quelques jours plus tard, le secrétaire de la faculté des sciences, que je connais, m'informe : "Ici, il y a déjà eu plusieurs arrestations... Presque tous les étudiants sont sûrs, sauf deux ou trois".


''Il me cite leurs noms et ajoute : "Mais, le plus terrible à Rennes, c'est un ancien élève du lycée, Geslin, le chef des français travaillant pour la Gestapo". Je lui raconte alors ma rencontre de l'avenue Janvier et comment, dans l'ignorance de ses activités, j'ai pu lui dire ce qu'un patriote pouvait penser d'un tel être.'' <ref>''La Libération de Rennes''. Témoignages recueillis par des élèves du collège de Chartres-de-Bretagne. Buroscope  p. 47 - juillet 1989</ref>
''Il me cite leurs noms et ajoute : "Mais, le plus terrible à Rennes, c'est un ancien élève du lycée, Geslin, le chef des Français travaillant pour la Gestapo". Je lui raconte alors ma rencontre de l'avenue Janvier et comment, dans l'ignorance de ses activités, j'ai pu lui dire ce qu'un patriote pouvait penser d'un tel être.'' <ref>''La Libération de Rennes''. Témoignages recueillis par des élèves du collège de Chartres-de-Bretagne. Buroscope  p. 47 - juillet 1989</ref>
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===références===
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