Square Léon Jenouvrier

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Le square Léon Jenouvrier se situe dans le quartier 3 : Bourg l'Evesque – La Touche – Moulin du Comte. Ce square fut dénommé par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 8 mars 1962[1].

Cette voie rend hommage à:

Léon Jénouvrier

parlementaire membre du barreau de Rennes

(12 octobre 1846, Antrain-sur-Couesnon, aujourd'hui Antrain - 1 novembre 1932, Rennes)

Carrière en droit et vie associative

Léon Jénouvrier est petit-fils d'un juge de paix et fils d'un notaire, il réalise donc tout naturellement ses études à la Faculté de droit de Rennes.

Il débute sa carrière en 1869, mais abandonne la robe quelques mois pour participer à la guerre de 1870. Jénouvrier deviendra par la suite l'un des plus éminents avocats du barreau de Rennes, dont il est d'ailleurs bâtonnier de 1888 à 1891. En 1889, durant la construction de la basilique Saint-Aubin en Notre-Dame de Bonne-Nouvelle s'engagea un long procès qui mit aux prises la Fabrique (l'ensemble de personnes - clercs et laïcs - ayant la responsabilité de la collecte et de l'administration des fonds et revenus nécessaires à la construction et entretien des édifices religieux), la municipalité et l'entrepreneur Joseph Poivrel, un des plus actifs à Rennes sur la période, et dont la remarquable propriété, dite hôtel Poivrel[2], est située au 2 boulevard Voltaire à Rennes. Ce dernier a, durant le procès, pris comme avocat Léon Jenouvrier.

De retour dans les prétoires, il se fait rapidement remarquer par son éloquence et son habileté et se place bientôt « au premier rang des défenseurs des libertés religieuses » en devenant l'avocat de plusieurs congrégations. Catholique fervent, il est également investi dans la vie associative comme en témoigne la présidence de l'association des anciens de l'institution Saint-Vincent, qu'il assure de 1890 à 1896, et dont la devise – Pro Deo et Patria – ne laisse aucune ambiguïté quant à l'orientation idéologique.

Mandats et pensée politiques

Jénouvrier a la particularité de n'avoir jamais été élu local. Il est malgré cela élu sénateur d'Ille-et-Vilaine le 25 juillet 1907, et le restera jusqu'à son décès le 1er novembre 1932. Il sera même vice-président du Sénat en 1921 et 1924.

Au cours de son long mandat, Léon Jénouvrier intervint fréquemment et sur les sujets les plus divers : excellent juriste, ses connaissances s'étendaient à bien d'autres domaines que le droit et il participa à la plupart des débats importants du Sénat. Il fut membre de plusieurs commissions, dont celles de législation et des finances.

Le 23 juin 1932, il intervint dans la discussion du projet de loi relatif au vote des femmes : ce fut son dernier grand discours. Après avoir souligné l'importance du rôle des femmes dans la société, Jénouvrier déclara que, s'il était normal d'accorder le droit de vote aux femmes célibataires et aux veuves de plus de 30 ans, ce droit devait être refusé aux femmes mariées afin de ne pas désunir les familles. Il repoussa également le principe de l'éligibilité des femmes[3].

Urbanisme

Son hôtel a été construit entre 1876 et 1879 par l'entrepreneur Huchet, sur des plans attribués à l'architecte rennais Arthur Regnault, au 41 boulevard de Sévigné à Rennes[4].

Sur la carte

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Note et références

  1. Délibérations municipales, Archives de Rennes
  2. https://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/ancienne-demeure-de-l-entrepreneur-poivrel-dite-hotel-poivrel-2-boulevard-voltaire-rennes/a30ed12a-2c14-41d9-a05f-0f799e13a984
  3. Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)
  4. Notice n° IA35022525 [1], sur Gertrude, base du service de l'Inventaire du patrimoine de la région Bretagne