Square de Kergus
Le square de Kergus se situe dans le quartier 1 : Centre, en bordure de l'avenue Janvier. Il s'agit de l'espace piéton aménagé à l'entrée des bâtiments de la Cité Administrative édifiée en 1954, entre la rue Saint-Thomas au nord et le boulevard de la Liberté au sud. Le square fut dénommé par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 16 octobre 1957[1]. Si son appellation n'a été officialisée qu'en 1957, L'Ouest-Éclair cite déjà le square de Kergus dès 1900.
En 1936 et jusqu'en avril 1937, le square, tombé en désuétude depuis plusieurs années, est aménagé. Le mur séparant la caserne du square, et qui perturbait la perspective, devait être abattu mais il est maintenu, le kiosque à journaux déménagé[2], et les deux premiers arbres du boulevard de la Liberté sont abattus[3], ainsi que deux superbes platanes dont l'un donne beaucoup de fil à retordre aux agents chargés de le mettre à terre[4]. En mars 1943, les bombes viennent s'y écraser et un nouvel aménagement y sera réalisé après-guerre en parallèle de la construction de la Cité Administrative sise au 14 rue Saint-Thomas, sur les plans de l'architecte Félix Brunau (1901-1990). Brunau est alors connu pour avoir été nommé urbaniste en chef de la reconstruction du Havre en février 1941, et pour avoir été évincé deux mois après avoir présenté son plan au conseil municipal en juillet 1945, au profit d'Auguste Perret.
A l'été 2025, la Ville de Rennes aménage le square afin d'apporter un cadre de fraîcheur[5]. Ce projet était lauréat du budget participatif n°6 de la Fabrique Citoyenne, en 2023. Le square était occupé par des préfabriqués et rendu inaccessible par des barricades depuis 2020.
Cette appellation rend hommage au prêtre François-Joseph Charles de Kergu, fondateur de l'Hôtel des Gentilshommes (1713 - 1783).
L'Hôtel des Gentilshommes
L'ancien Hôtel des Gentilshommes abritait depuis 1746 la fondation de l'abbé Kergu, maison d'éducation pour accueillir les enfants de la noblesse pauvre de Bretagne. L'établissement fut d'abord créé pour trente jeunes gens ; mais plus tard les États de Bretagne et les dons particuliers permirent d'y fonder de nouvelles bourses. Louis XV approuva la création de cette maison par lettres patentes de 1748, devenant ainsi établissement royal, donna les deux tours ruinées de la porte Blanche et permit de prendre dans sa forêt de Rennes, les 3368 pieds d'arbre nécessaires à la construction de l'édifice qu'on désigna sous le nom d'Hôtel des Gentilshommes[6]. L'école aura une maison de campagne à l'angle des chemins de Quineleu et de Châtillon avec une chapelle sous le vocable de Notre-Dame-de-Lorette (à l'emplacement de la gare SNCF). À la Révolution, une caserne s'y implante, prend le nom de Kergus et abrite la 19e division d'Infanterie et du Génie, avec un effectif de 450 hommes. Détruite par le bombardement du 8 mars 1943, elle sera remplacée après guerre par les bâtiments de la Cité Administrative[7].
Sur la carte
Note et références
- ↑ Délibérations municipales, Archives de Rennes
- ↑ L'Ouest-Eclair du 2 avril 1936, page 7
- ↑ L'Ouest-Eclair du 5 mars 1936, page 7
- ↑ L'Ouest-Eclair du 26 mars 1936, page 5
- ↑ https://www.ouest-france.fr/bretagne/rennes-35000/a-rennes-un-petit-ilot-de-fraicheur-en-centre-ville-square-de-kergus-7756264e-4ab3-11f0-9d37-5ecd6f11d520
- ↑ Au Pays de Rennes, Adolphe Orain. éd. Hyacinthe Caillière - 1892.
- ↑ Un article bien illustré sur la caserne de Kergus: http://casernes-rennes.e-monsite.com/pages/caserne-de-kergus.html
Galerie cartes postales
Sur les deux clichés, on aperçoit à gauche, dans les frondaisons, la façade arrière de l'Hôtel des Gentilshommes, devenu caserne Kergus. Voir : Rue Saint-Thomas
Toutes les cartes de la Collection YRG avec l'Index cartes postales ou le mot clé YRG dans le moteur de recherche de WikiRennes.
Pour déambuler dans les rues de Rennes, son histoire et la collection, cliquer ici 409 ou ici 221
.

