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Jean-Baptiste Carrier, 37 ans, représentant de la Convention en mission, arrive à Rennes le 1er septembre 1793, après avoir passé huit jours à Saint-Malo où il a préparé le terrain pour le terrible Jean-Baptiste Le Carpentier qui y prendra son poste le 15 décembre. <ref> ''La Terreur à Port-Malo'', par Etienne Maignen. Bulletin et mémoires de la Société archéologique et historique d'Ille-et-Vilaine,t. CVIII, 2004.</ref> Carrier se présente à Rennes "investi de la mission de faire arrêter les ex-députés fugitifs et de rétablir l'harmonie civique dans les départements de la ci-devant Bretagne..." dit-il. Il a fait venir de Saint-Malo neuf compagnies de soldats. Pendant son séjour, qui sera court (cinq semaines), selon la régle établie par la Convention, il descend, accompagné de son secrétaire Poupinet (!) ex-ecclésiastique, à l'ancien hôtel de Montluc, bien national, baptisé hôtel de la Montagne ainsi que la rue où il se trouve, [[rue Saint-Georges]] (actuellement presbytère au n° 15). | Jean-Baptiste Carrier, 37 ans, représentant de la Convention en mission, arrive à Rennes le 1er septembre 1793, après avoir passé huit jours à Saint-Malo où il a préparé le terrain pour le terrible Jean-Baptiste Le Carpentier qui y prendra son poste le 15 décembre. <ref> ''La Terreur à Port-Malo'', par Etienne Maignen. Bulletin et mémoires de la Société archéologique et historique d'Ille-et-Vilaine,t. CVIII, 2004.</ref> Carrier se présente à Rennes "investi de la mission de faire arrêter les ex-députés fugitifs et de rétablir l'harmonie civique dans les départements de la ci-devant Bretagne..." dit-il. Il a fait venir de Saint-Malo neuf compagnies de soldats. Pendant son séjour, qui sera court (cinq semaines), selon la régle établie par la Convention, il descend, accompagné de son secrétaire Poupinet (!) ex-ecclésiastique, à l'ancien hôtel de Montluc, bien national, baptisé hôtel de la Montagne ainsi que la rue où il se trouve, [[rue Saint-Georges]] (actuellement presbytère au n° 15). | ||
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Tel ne fut pas l'avis de son successeur, Esnue-Lavallée, qui, trouvant Pocholle trop libéral car il avait remis beaucoup de gens en liberté,, écrivit le 1er janvier 1794 : "''L'esprit public à Rennes est à la glace, les patriotes et surtout les républicains y sont en petit nombre... Rennes que j'avais élevée à toute la hauteur de la Révolution est dans un état de modérantisme le plus déplorable''" Trois membres du comité de surveillance envoyèrent une adresse à la Convention dénonçant le retour du fédéralisme, du fanatisme et de l'égoïsme de leurs concitoyens indifférents. " ''Voilà les ennemis que Carrier a eu à combattre, il les a frappés de sa massue populaire... Les fédéralistes se cachèrent, les royalistes singèrent le patriotisme, tous ces êtres malfaisants devinrent tout à coup républicains... Tout trembla devant Carrier qui fit incarcérer les coupables et vengea les sans-culottes des outrages qui leur avaient été faits''". Et ils déplorent, qu'après le départ de Carrier, tous ces ennemis relevèrent la tête (... du moins ceux qui ne l'avaient pas perdue !). | Tel ne fut pas l'avis de son successeur, Esnue-Lavallée, qui, trouvant Pocholle trop libéral car il avait remis beaucoup de gens en liberté,, écrivit le 1er janvier 1794 : "''L'esprit public à Rennes est à la glace, les patriotes et surtout les républicains y sont en petit nombre... Rennes que j'avais élevée à toute la hauteur de la Révolution est dans un état de modérantisme le plus déplorable''" Trois membres du comité de surveillance envoyèrent une adresse à la Convention dénonçant le retour du fédéralisme, du fanatisme et de l'égoïsme de leurs concitoyens indifférents. " ''Voilà les ennemis que Carrier a eu à combattre, il les a frappés de sa massue populaire... Les fédéralistes se cachèrent, les royalistes singèrent le patriotisme, tous ces êtres malfaisants devinrent tout à coup républicains... Tout trembla devant Carrier qui fit incarcérer les coupables et vengea les sans-culottes des outrages qui leur avaient été faits''". Et ils déplorent, qu'après le départ de Carrier, tous ces ennemis relevèrent la tête (... du moins ceux qui ne l'avaient pas perdue !). | ||
Après ses exploits à Nantes, Carrier perdit la sienne à Paris, le 16 décembre 1794, suivant de peu ses nombreuses victimes. | Après ses exploits à Nantes, Carrier perdit la sienne à Paris, le 16 décembre 1794, suivant de peu ses nombreuses victimes.<ref> ''Terreur et terroristes à Rennes. 1792-1795'' par B.-A. Pocquet du Haut-Jussé. Joseph Floch, éditeur. Mayenne, 1974</ref> | ||
<ref> ''Terreur et terroristes à Rennes. 1792-1795'' par B.-A. Pocquet du Haut-Jussé. Joseph Floch, éditeur. Mayenne, 1974</ref> | |||