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Rue Louis Guilloux

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La maison d'octroi dite "du Mail", construite en 1844, située au n° 1 de la rue Louis Guilloux (photo J. Pelhate)
Moitié basse de la rue Louis Guilloux et mur de clôture du domaine Saint-Cyr en juillet 2013.
Bus franchissant le pont du bas de la rue Louis Guilloux en direction du centre ville (à gauche) en juillet 2013.
Carrefour de la rue Louis Guilloux au premier plan et de la rue de Lorient (derrière les voitures) en juillet 2013 - maison couverte en tuiles rasée à la mi-août 2013.

La rue Louis Guilloux est une large rue située à l'ouest du centre-ville de Rennes. Elle prolonge la rue de Saint-Brieuc avec la même pente descendante depuis le carrefour avec le boulevard Marbeuf à l'extrémité ouest du mail François Mitterrand. De ce côté, avant de franchir l'Ille, elle forme un grand carrefour avec la rue de Lorient qui la rejoint au sud : toutes deux menant à la rocade et aux deux portes principales de cette direction, accueillent un trafic soutenu.

A l'opposé du pont sur l'Ille, la rue franchit la voir ferrée en direction de Saint-Malo. Juste avant, le haut de la rue Papu vient mourir en se fondant avec la rue Louis Guilloux, lui prêtant les quelques mètres de vitrine qu'elle possède. Côté sud, il existe un restaurant et une agence d'assurances, alors que sa rive nord est principalement bordée par le domaine Saint-Cyr reconnaissable à sa haute enceinte de schiste pourpre.

Elle est assez longue pour accueillir deux arrêts de bus.

La rue Louis Guilloux ne doit pas être confondue avec la rue Henri Le Guilloux qui, un peu plus au nord, prolonge le boulevard Marbeuf.

Elle rappelle :

Louis Guilloux

Écrivain

(15 janvier 1899, Saint-Brieuc - 14 octobre 1980, Saint-Brieuc)

D'un père cordonnier et militant socialiste, toute sa vie il reste attaché à sa ville natale, dans laquelle il situe l'action de plusieurs de ses romans.

Portrait de Louis Guilloux en 1935, par Eugène Dabit (de Wikimedia Commons)

Élève puis surveillant au lycée Anatole Le Braz de Saint-Brieuc, il se lie d'amitié avec le professeur de philosophie Georges Palante, dont il s'inspire pour composer le personnage de Cripure, héros du Sang Noir. Il rencontre en 1917 le philosophe Jean Grenier, futur professeur d'Albert Camus. En 1920,il commence à écrire des récits et des contes ensuite publiés dans des journaux. En 1922, il devient traducteur pour le journal L'Intransigeant puis de l'écrivaine Margaret Kennedy, de l'auteur américain Claude McKay (Home to Harlem), de John Steinbeck pour Les Pâturages du ciel (1948).

Il rencontre Daniel Halévy, directeur de la collection Les Cahiers verts chez Grasset, et d'autres écrivains dont Max Jacob, avec lequel il se lie d'amitié. Son premier roman La Maison du peuple paraît chez Grasset en 1927. Il signe la pétition parue le 15 avril 1927 dans la revue Europe contre la loi sur l’organisation générale de la nation pour le temps de guerre qui abroge l'indépendance intellectuelle et la liberté d’opinion. Son nom côtoie ceux d'Alain, Raymond Aron, Lucien Descaves, Jules Romains, Séverine… En 1935, il participe au Ier congrès mondial des écrivains antifascistes, puis il devient responsable pour les Côtes-du-Nord du Secours rouge, ancêtre du Secours populaire, qui vient en aide aux chômeurs et aux premiers réfugiés espagnols.

Son œuvre majeure est Le Sang noir en 1935, roman qui se déroule sur une journée de 1917, en fait à Saint-Brieuc. Guilloux y caricature un professeur de philosophie moqué par ses élèves et les habitants de la ville, dans le climat de la Première Guerre mondiale, et il y évoque une émeute de conscrits et les exécutions des mutins, notamment du Chemin des Dames.

André Gide, en 1936, l'invite à son célèbre voyage en URSS sur lequel Guilloux n'écrivit pas. Durant la Seconde Guerre mondiale, sa maison de Saint-Brieuc est un lieu de rencontre de résistants, et il y héberge une résistante recherchée par les miliciens. En 1942, il écrit Le Pain des rêves, qui reçoit le Prix du roman populiste. À la Libération il est interprète pour les tribunaux militaires américains (O.K., Joe). 1945 marque la naissance de son amitié avec Albert Camus qui préface une réédition de Compagnons. Le Jeu de patience remporte le prix Renaudot en 1949.

En 1972, il signe pour la télévision l'adaptation des Thibault de Roger Martin du Gard, et en 1973 celle de trois récits de Joseph Conrad, La Ligne d'ombre, La Folie Almayer et Freya des sept îles. Il publie encore Coco perdu, et les Carnets 1921-1944 (1978), et meurt à Saint-Brieuc.

Sur la carte

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Lien externe

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