Le marché de gros de Rennes

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Mars 1977, ouverture du marché de gros, rue de Lorient

Le marché de gros; Accès au mord par la rue du Lieutent-colonel Dubois mais depuis la photo, en juin 2025 pour réduire la facture d’électricité des frigos énergivores les toits sont repeeints en blanc

Dans l'obscurité d'un petit matin de mars 1977, ouvre le marché de gros bien éclairé, en bordure de la rue de Lorient. C'était une réalisation de la chambre de commerce et d'industrie de Rennes qui, en accord avec la ville de Rennes, voulait doter l'agglomération et, plus largement la région, d'un équipement public de qualité et facile d'accès, à la place du marché qui se tenait en plein centre de la ville, aux alentours de la place Honoré Commeurec, dans les rues avoisinant les Halles centrales.

C'est sur un terrain de 2,5 ha, concédé par la Ville de Rennes, que fut réalisé ce marché tant attendu. Une voie de desserte ferroviaire raccordée à la voie ferrée Rennes-Brest permettait même l'accès de wagons au marché. Plus de 50 etmaraîchers pouvaient y déballer leurs produits en avant des deux halles de fruits et légumes et, le nombre dépassant les emplacements, il avait fallu tirer au sort les maraîchers élus et les emplacemenst. Les activités ont évolué depuis cette époque : disparus les maraîchers, résultat des centrales d'achat des grandes surfaces, et disparue la desserte ferroviaire, la SNCF n'ayant pas suivi le transport par fer.

En France, il existe 20 marchés de gros, répartis sur l’ensemble du territoire : Lille, Rouen, Rungis, Rennes, Angers, Tours, Nantes, Bordeaux, Agen, Toulouse, Montpellier, Perpignan, Marseille, Cavaillon, Chateaurenard, Avignon, Nice, Grenoble, Lyon et Strasbourg. Ces marchés de gros organisent l’approvisionnement en produits frais des commerces indépendants et sont des partenaires actifs de la restauration hors domicile, ainsi que de la grande distribution.


Un marché de gros à échelle humaine

Le marché est composé de deux halles de fruits et légumes face à face et, côté ouest, une troisième halle se dresse dans la nuit, celle de la poissonnerie où les ventes se font vers minuit. Les commerçants fixes ou les itinérants des marchés locaux viennent faire leur marché à eux, à l'image du colossal Rungis en région parisienne. Chaque commerçant rassemble les cagettes et palettes de produits qu'il va vendre en boutique ou sur les marchés locaux : halles centrales et marchés de quartier, dans les heures à venir. Trois sociétés phares : Subéry Claude et fils, { fruits et légumes), Bio Rennes (produits issus de l'agriculture biologique] et la Criée Rennaise { produits de la mer ]. Sur 6 000 m², arrivent chaque année environ 25 000 tonnes de marchandises et en repartent, ventilées dans la région rennaise : fruits, légumes, produits bio et poissons et crustacés.

Des clients lève-tôt

Dans les halles des fruits et légumes 80% des transactions se font très avant 8 h car les commerçants repartent en camion pour ensuite préparer leurs étals sur les marchés ou dans leur boutique mais les premiers arrivent à 3 h pour trouver les meilleurs produits. Au pas de course, devant la halle, pas loin de son camion, chaque commerçant regroupe les cagettes qu'il va acheter. Du coup, premier sur place... premier servi. Le MIR de Rennes a une particularité : les palettes et cageots de raisins, poireaux, aubergines, tomates, choux, pommes, poires... sont en libre-service Le commerçant observe et sélectionne les meilleurs produits, rapport qualité prix. Couteau dans une main, diable ou chariot dans l'autre, il épluche une clémentine, arrivée d'Espagne ou de Corse, en avale un quartier et se sert de quelques cagettes pour son marché. Le grossiste facture, carnet et crayon en main. Les camions à charger sont à quelques mètres. [1]

« Le prix attire la clientèle, la qualité seule la retient » affiche-t-on au marché d'intérêt régional.

Anecdote : la licence IV et l'entrée du café !

Le marché de gros est construit à cheval sur la commune de rennes et celle de Vezin-le-Coquet et comme un café-bar-restaurant devait être disponible pour vendeurs et acheteurs, il fallait quand même disposer d'une licence IV de boissons, rare licence à trouver et acheter dans l'une des deux communes dont la frontière zigzagait sur l'emprise du marché. On trouva une licence transférable mais il fallut, en conséquence, déplacer l'entrée principale du café-débit de boissons sur la commune d'achat de la licence.


références

  1. Ouest France, 25 nov. 2014