Halle aux Toiles

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L'importance de la fabrication et du commerce des toiles en Bretagne de la fin du 18e siècle au début du 19e conduit Rennes à dédier un bâtiment à ce commerce. La construction de la halle est décidée par le conseil municipal en 1818 : le maire Louis de Lorgeril[1] décide de faire construire une "halle aux toiles, fils et filasses" au centre de la ville, sur les bords de la Vilaine.

Réglement du 3 décembre 1825. (Site Philippe Saint-Marc)
La halle aux toiles (en arrière-plan l'immeuble à l'angle du quai Emile Zola et de la rue Maréchal Joffre)
La halle aux Toiles vue de l'angle de la rue Maréchal Joffre et rue du Pré-Botté. Photo le Couturier (c) Inventaire général, ADAGP

Plus d'informations sur l'illustration

Le concours de la construction est remporté par Joseph Marie Gohier (1786-1821), architecte de la Ville de Rennes du 4 mars 1816 à sa démission en juin 1821, peu avant sa mort, à cause de problèmes liés à l'implantation à proximité de la rivière qui nécessitent le renfort des fondations. Celle-ci a en effet lieu sur la place du Pré-Botté, face au pont de Berlin, à l'angle du futur quai Emile Zola et de la rue Maréchal Joffre (nommée à l'époque rue Chalais), non loin de la Vilaine. L'entrée principale se fait à l'arrière, rue du Pré-Botté. L'intérim est effectué par l'architecte François Lagarde, qui travailla en 1834 sur l'église de Saint-Gilles[2]. Le chantier est ensuite confié à Mathurin Crucy (1749-1826), qui œuvra à la reconstruction du chœur et de la nef de la cathédrale Saint-Pierre de Rennes, et donne ses premiers plans en 1822[3]. La construction s'achève en 1825[4].

La disparition de la marine à voile ayant fait régresser le commerce des toiles de chanvre et de lin, la halle va perdre sa fonction principale. Elle devient bourse de commerce. L'architecte Jean-Baptiste Martenot est chargé de sa remise en état et de son réaménagement par le maire Edgar Le Bastard. On y installe une école de garçons, des annexes du tribunal ainsi que l'école des Beaux-Arts et même, en 1911, une annexe de la poste centrale après l'incendie de l'aile ouest du Palais du Commerce en construction. S'y tinrent aussi des réunions de partis politiques ou de syndicats[5].

Le bâti est détruit en 1913 sous le mandat de Jean Janvier, pour laisser place à la construction de la tranche est du Palais du Commerce.

Références