Émilienne Martin - de Solminihac

De WikiRennes
Aller à la navigationAller à la recherche


Émilienne Martin – de Solminihac

Emilienne Martin en 1939.(Musée des Beaux-Arts de Rennes)

Infirmière de la Croix-Rouge, la Rennaise Émilienne Martin s’engage dans la Résistance et s’implique de plus en plus, en relation avec des Rennais qui œuvrent dans l’ombre. Son bureau au palais Saint-Georges devient, sous couvert de son apparence médico-sociale, un lieu de contacts pour les résistants clandestins et c’est ici que va venir de plus en plus souvent Pierre Herbart, alias général Le Vigan, accueilli à Rennes en mai 1944 par Hemeric, Hubert de Solminihac. Herbart est chargé par le réseau Défense de la France d’organiser à Rennes la prise du pouvoir par les résistants d’obédience gaulliste. Les 2 et 3 août 1944, jours précédant la libération de Rennes, le bureau d’Emilienne est un véritable PC. A partir de février 1944, donc d'abord clandestinement, elle dirige à Rennes la section du comité des œuvres sociales des organisations de Résistance (COSOR)

Puis c’est la libération de Rennes. Emilienne devient membre du second comité départemental de la Libération et, à ce titre, elle visita le camp Margueritte où étaient détenues des internées et internés administratifs [1] Au comité siégeait aussi avec Charles Foulon, secrétaire général, Hubert de Solminihac qui épousera Émilienne et Charles Foulon , en évoquant les mémoires de ses camarades, constata que, dans la clandestinité, ce couple comme d’autres se retrouva « doublement uni par l’amour et par l’idéal ». Émilienne suivra son mari dans sa carrière de haut fonctionnaire : sous-préfet à Fougères puis à Brest et préfet à Saïda en Algérie en 1961 et 1962, où elle s’emploiera à soulager la misère de la population algérienne. Elle fut inhumée avec son mari au cimetière de l’Est à Rennes.

Références