Hubert de Solminihac

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Hubert de Solminihac

Résistant (29 octobre 1910, Saint-Brieuc - 20 juin 1990, Chantepie)

Issu d’une fratrie de sept dont le père est mort pour la France en 1914, Jacques, Hubert, Alain, Marie de Solminihac fait ses études à Rennes. Il entre dans la Résistance en participant au réseau de résistance Défense de la France dont il devient responsable militaire pour l'Ille-et-Vilaine. C'est sous le seul prénom Hubert qu'il était connu à Rennes. En mai 1944, Hémeric, son pseudo dans la Résistance, accueille à Rennes Pierre Herbart, responsable chargé par le MNL de diriger la prise en main de l'administration en Bretagne.

Les principaux collaborateurs de Pierre Herbart étaient les membres de Défense de la France, soit issus des groupes locaux, soit venus exprès de Paris : Francis Cleirens (François Constant), François Delhomme (Franck), le Rennais Maurice Delarue (David), Hubert de Solminihac (Hémeric), Mme Martin (alias Pierrette), infirmière de la Croix Rouge, dont le bureau, sous son apparence médico-sociale, servait de "poste de commandement" au palais Saint-Georges. De Solminihac estima qu’« Herbart essaie vainement d’obtenir une entente avec d’autres mouvements », notamment le Front national communiste.

Le 3 août 1944 au soir, la veille de la libération de Rennes, le maire de Rennes, le docteur René Patay voit arriver Hubert de Solminihac, accompagné de quelques résistants, représentant du commissaire de la République nommé par le Comité d'Alger, envoyé par Herbart pour prendre possession de la mairie, qui le contraint à démissionner. En quittant l’hôtel de ville Patay dit : « A vous maintenant de vous occuper des ponts… » De Solminihac entra au second comité départemental de la libération où siégea aussi Émilienne Martin[1] qu’il épousa et Charles Foulon[2], en évoquant les mémoires de ces camarades, constata que, dans la clandestinité, ce couple comme d’autres se retrouva « doublement uni par l’amour et par l’idéal ».

De Solminihac eut par la suite une carrière de haut fonctionnaire : il fut nommé sous-préfet de Fougères à la Libération, puis sous-préfet de Brest, puis préfet de Saïda, en Algérie, du 16 janvier 1961 au 9 mai 1962, où son épouse œuvra pour la population d'origine algérienne. Il décéda à 79 ans et est inhumé avec son épouse au Cimetière de l’Est de Rennes.

Références