« Détenus des prisons de Rennes » : différence entre les versions

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Plusieurs jours plus tard, de Belfort où ils étaient parvenus le 15 août, 154 purent s'évader grâce à un Alsacien Malgré-nous. Les autres furent acheminés vers les camps de la mort allemands : Natzweiller, Neuengamme, Dachau, Ravensbrück, dont 350 ne revinrent pas. On se demande pourquoi rien ne fut tenté sur place pour libérer les détenus des prisons rennaises, s'agissant principalement de résistants dignes de pareille tentative, qui ratèrent ainsi la liberté, dans le "train de Langeais", à quelques heures de la libération de la ville. La raison probable est le souci principal des responsables politiques de la France Libre qui était de mettre en place sur le champ de nouveaux représentants à la tête des organes de directions locale et régionale afin d'éviter à Rennes, première grande ville libérée, la mise en place de l'A.M.G.O.T (gouvernement militaire allié dans les territoires occupés).
Plusieurs jours plus tard, de Belfort où ils étaient parvenus le 15 août, 154 purent s'évader grâce à un Alsacien Malgré-nous. Les autres furent acheminés vers les camps de la mort allemands : Natzweiller, Neuengamme, Dachau, Ravensbrück, dont 350 ne revinrent pas. On se demande pourquoi rien ne fut tenté sur place pour libérer les détenus des prisons rennaises, s'agissant principalement de résistants dignes de pareille tentative, qui ratèrent ainsi la liberté, dans le "train de Langeais", à quelques heures de la libération de la ville. La raison probable est le souci principal des responsables politiques de la France Libre qui était de mettre en place sur le champ de nouveaux représentants à la tête des organes de directions locale et régionale afin d'éviter à Rennes, première grande ville libérée, la mise en place de l'A.M.G.O.T (gouvernement militaire allié dans les territoires occupés).
<ref>[[le dernier train de résistants déportés quitte Rennes juste avant la libération]]</ref>
<ref>[[le dernier train de résistants déportés quitte Rennes juste avant la libération]]</ref>
=== Les prisonniers coloniaux à Rennes ===
Rennes fut un élément majeur du dispositif des frontstalags. évalue à 12 000 prisonniers « indigènes » y auraient séjourné pendant la guerre.
Les frontstalags 133 et 127 se répartissaient en plusieurs casernes de la ville : le camp du Parc des Sports de la route de Lorient, le camp de la Marne sur la route de Redon, d'une capacité de 1 700 prisonniers qui servit après-guerre à interner des prisonniers allemands, le camp des Guines (quartier d’artillerie du boulevard de Guines), le camp Margueritte en bordure de la caserne éponyme ( une quinzaine de baraques pour une capacité de 2 000 prisonniers, annexe de la prison Jacques Cartier, le Lazaret (à l’école primaire supérieure).
Les prisonniers étaient conduits par petits groupes, sur différents lieux de travail où ils pouvaient séjourner :  fermes de [[Betton]], au Boël,  à la carrière de [[Bruz]]. Le 30 décembre 1942, un groupe de ces prisonniers refusa d’obéir aux Allemands qui leur demandaient d’enterrer "comme des chiens"  les 25 résistants fusillés à La Maltière.<ref>[[Butte des Fusillés de la Maltière]]</ref> Et n’oublions pas cette célèbre photo de la libération de Rennes où l’on voit une colonne de prisonniers coloniaux, fraîchement évadés, défilant devant l’Hôtel-de-ville. Mais ces hommes connaissent leurs droits : ils ont un salaire et une solde de prisonnier de guerre à récupérer. Au moment de rembarquer au pays, à Morlaix, ils réclament leur argent. N'en ayant reçu qu'une partie le reste étant promis à l’arrivée au pays, 300 tirailleurs sénégalais refusèrent de monter sur le ''Circassia'', et il y eut des blessés lors de l'intervention des gendarmes. Ces protestataires furent remis derrière des barbelés, près de Loudéac, puis à Guingamp pour quelques mois et gardés par des gendarmes et des FFI !<ref> http://www.placepublique-rennes.com/2010/09/prisonniers-indigenes-a-rennes-mais-ou-sont-les-historiens/ </ref>
===références===
===références===
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