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La [[rue Louis Coquillet]] a été dénommée à Rennes en son honneur le 29 juillet 1949<ref>Délibérations municipales, [http://www.archives.rennes.fr/recherche/fonds/affichedetailmod.php?cot=1D313 Archives de Rennes]</ref>.  
La [[rue Louis Coquillet]] a été dénommée à Rennes en son honneur le 29 juillet 1949<ref>Délibérations municipales, [http://www.archives.rennes.fr/recherche/fonds/affichedetailmod.php?cot=1D313 Archives de Rennes]</ref>.  


===Pierre Cueff===
===Pierre Cueff===
Ingénieur des Arts et Métiers,  
 
capitaine à la fin de la Grande Guerre avec 7 citations et 3 blessures, Pierre François Cueff est, en 1939, chef d'état-major de la 11e division d'infanterie puis du 21e corps d'armée. Blessé en juin 1940, il obtient trois citations pour la période 1939-40 Après l’armistice, il réorganise le 1er régiment du génie de Bergerac. Désigné comme adjoint au général commandant la 13e division à Clermont-Ferrand, il est nommé en 1943 commissaire régional à la libération des prisonniers de guerre à Rennes et cumule cette fonction avec celle, clandestine, de responsable régional de l’ORA (organisation de résistance de l’armée) à la tête de laquelle est le général Frère.En 1943, il organise la résistance et regroupe des officiers et des sous-officiers en vue d’une mobilisation clandestine. Il est arrêté à la suite d'une dénonciation, le 10 août 1943 par des agents de la Gestapo à Rennes, à son domicile du 2 [[rue Armand Barbés]], qui ne manquent pas d'y remarquer une photo du général Frère. Interné à Rennes, il est déporté de Compiègne à Buchenwald. Le 31 août 1944, il est transféré au camp de travail de Füssen-Plansee (Autriche) où il sera libéré le 4 mai 1945.  
Ingénieur des Arts et Métiers, capitaine à la fin de la Grande Guerre avec 7 citations et 3 blessures, Pierre François Cueff est, en 1939, chef d'état-major de la 11e division d'infanterie puis du 21e corps d'armée. Blessé en juin 1940, il obtient trois citations pour la période 1939-40. Après l’armistice, il réorganise le 1er régiment du génie de Bergerac. Désigné comme adjoint au général commandant la 13e division à Clermont-Ferrand, il est nommé en 1943 commissaire régional à la libération des prisonniers de guerre à Rennes et cumule cette fonction avec celle, clandestine, de responsable régional de l’ORA (organisation de résistance de l’armée) à la tête de laquelle est le général Frère. En 1943, il organise la résistance et regroupe des officiers et des sous-officiers en vue d’une mobilisation clandestine. Il est arrêté à la suite d'une dénonciation, le 10 août 1943 par des agents de la Gestapo à Rennes, à son domicile du 2 [[rue Armand Barbès]], qui ne manquent pas d'y remarquer une photo du général Frère. Interné à Rennes, il est déporté de Compiègne à Buchenwald. Le 31 août 1944, il est transféré au camp de travail de Füssen-Plansee (Autriche) où il sera libéré le 4 mai 1945. Grand invalide, il quitte le service en mars 1946 avec le grade de général de brigade.
Grand invalide, il quitte le service en mars 1946 avec le grade de général de brigade. Il meurt à Rennes le 16 février 1980, âgé de 89 ans. Il avait été décoré des Croix de guerre 14-18 et 39-45, médaillé de la Résistance et était titulaire de la grande croix de la Légion d'honneur
 
Il meurt à Rennes le 16 février 1980, âgé de 89 ans. Il avait été décoré des Croix de guerre 14-18 et 39-45, médaillé de la Résistance et était titulaire de la grande croix de la Légion d'honneur.
 


===Marie et Simone Alizon===
===Marie et Simone Alizon===
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Depuis 1949, une place du centre de Rennes , la [[place Honoré Commeurec]], porte son nom.
Depuis 1949, une place du centre de Rennes , la [[place Honoré Commeurec]], porte son nom.


===Jeanne Couplan===
===Jeanne Couplan===


Employée des chemins de fer, elle rentre dans la résistance, distribue des cartes d'identité aux patriotes et réfractaires au [[ S.T.O.]] et entre au réseau de renseignement "Blavet Turquoise". On y trouve des radios, les boîtes aux lettres, les agents de renseignements et de liaison. Le secteur  particulièrement surveillé par le réseau est la Baie du Mont-Saint-Michel dont sont chargés les agents de Rennes, dont Jeanne, agent de liaison 3e classe, avec le grade de Lieutenant
Employée des chemins de fer, elle rentre dans la résistance, distribue des cartes d'identité aux patriotes et réfractaires au [[S.T.O.]] et entre au réseau de renseignement "Blavet Turquoise". On y trouve des radios, les boîtes aux lettres, les agents de renseignements et de liaison. Le secteur  particulièrement surveillé par le réseau est la Baie du Mont-Saint-Michel dont sont chargés les agents de Rennes, dont Jeanne, agent de liaison 3e classe, avec le grade de Lieutenant
Les renseignements réunis sont divers : repérer les effectifs et armements des troupes allemandes, les lieux, les mouvements, les résultats de sabotages, etc. Ces informations sont transmises par radio ou par liaisons maritimes.
Les renseignements réunis sont divers : repérer les effectifs et armements des troupes allemandes, les lieux, les mouvements, les résultats de sabotages, etc. Ces informations sont transmises par radio ou par liaisons maritimes.
Jeanne héberge également des membres de son réseau dont les responsables, Yvan Jézéquel et l'officier canadien Robert Vanier.
Jeanne héberge également des membres de son réseau dont les responsables, Yvan Jézéquel et l'officier canadien Robert Vanier.
En avril 1944, le principal local d'émissions du réseau, [[rue Gutenberg]] à Rennes, est dénoncé à la Gestapo.
En avril 1944, le principal local d'émissions du réseau, [[rue Gutenberg]] à Rennes, est dénoncé à la Gestapo.
Jeanne et des camarades sont arrêtés. Le 3 août, elle est déportée vers Belfort, puis transférée le 1er septembre, à Ravensbrück. Elle y décède le 26 mars 1945 à 29 ans.<ref>[[rue Jeanne Couplan]]</ref>
Jeanne et des camarades sont arrêtés. Le 3 août, elle est déportée vers Belfort, puis transférée le 1er septembre, à Ravensbrück. Elle y décède le 26 mars 1945 à 29 ans.<ref>[[rue Jeanne Couplan]]</ref>


===Les fusillés de la Maltière===
===Les fusillés de la Maltière===
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En décembre 1942, 25 membres résistants communistes, d'une moyenne d'âge de 29 ans, dont 18 habitaient Rennes, passèrent devant le tribunal de la Feldkommandantur 748 siégeant au palais de justice et, après un procès de sept jours, furent condamnés à mort, le 22 décembre, pour transport d'explosifs et d'armes, sabotages de voies ferrées, de pylônes, de câbles et attentats contre divers organismes collaborateurs et exécutés le 30 décembre à la [[butte  des Fusillés de la Maltière]]. Un témoin les vit passer en camion : ils chantaient.
En décembre 1942, 25 membres résistants communistes, d'une moyenne d'âge de 29 ans, dont 18 habitaient Rennes, passèrent devant le tribunal de la Feldkommandantur 748 siégeant au palais de justice et, après un procès de sept jours, furent condamnés à mort, le 22 décembre, pour transport d'explosifs et d'armes, sabotages de voies ferrées, de pylônes, de câbles et attentats contre divers organismes collaborateurs et exécutés le 30 décembre à la [[butte  des Fusillés de la Maltière]]. Un témoin les vit passer en camion : ils chantaient.




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Otage du 7 au 14 juin, il ne fut pas été inquiété au titre de ses activités de résistant. À la [[libération de Rennes]], il fut nommé président de la délégation spéciale et s’installa à la mairie de Rennes dès son occupation par la Résistance et, le 4 août 1944, accueillit les libérateurs. Il sera élu maire lors des élections de 1945<ref> Yves Milon, ''de la Résistance à la mairie de Rennes'', par Y. Rannou, éditions Apogée - 2006.</ref>.
Otage du 7 au 14 juin, il ne fut pas été inquiété au titre de ses activités de résistant. À la [[libération de Rennes]], il fut nommé président de la délégation spéciale et s’installa à la mairie de Rennes dès son occupation par la Résistance et, le 4 août 1944, accueillit les libérateurs. Il sera élu maire lors des élections de 1945<ref> Yves Milon, ''de la Résistance à la mairie de Rennes'', par Y. Rannou, éditions Apogée - 2006.</ref>.


=== Guy Faisant===
=== Guy Faisant===