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[[Fichier:Lebastard1.jpg|200px|thumb|Statue de Le Bastard, ''à proximité de l'aile est du Palais du Commerce, vers 1903. Coll. YRG et AmR 44Z1424'']]
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Le [[pavillon des Indes de Saint-Malo]] fut commandé par le prince de Galles, futur Edouard VII pour représenter les Indes britanniques à l’Exposition universelle de 1878 à Paris. Il comprend alors deux parties symétriques reliées par une galerie. A cette même époque, l'industrie du cuir et des maîtres-tanneurs très prospère dans les Indes a connu un âge d'or à Rennes, en particulier à l'époque du maire et sénateur Edgar Le Bastard (1871-1892). Devenu un industriel important de la ville dans cette filière, Edgar Le Bastard a été président de la Chambre de Commerce de Rennes. Au cours de ses mandats, il a considérablement travaillé au développement de l’enseignement dans la ville, notamment l’université.
Le [[pavillon des Indes de Saint-Malo]] fut commandé par le prince de Galles, futur Edouard VII pour représenter les Indes britanniques à l’Exposition universelle de 1878 à Paris. Il comprend alors deux parties symétriques reliées par une galerie. A cette même époque, '''l'industrie du cuir et des maîtres-tanneurs''' très prospère dans les Indes a connu un '''âge d'or à Rennes''', en particulier à l'époque du maire et sénateur [[Edgar Le Bastard]] (1871-1892). Devenu un industriel important de la ville dans cette filière, Edgar Le Bastard a été président de la Chambre de Commerce de Rennes. Au cours de ses mandats, il a considérablement travaillé au développement de l’enseignement dans la ville, notamment l’université.


== Un patrimoine urbain très riche, à l'image d'Hermès à Pont-Audemer ==
== Un patrimoine urbain très riche, à l'image d'Hermès à Pont-Audemer ==

Version du 22 octobre 2022 à 23:49

M. Le Bastard, maire de Rennes, ancien sénateur

Edgar Le Bastard (21 janvier 1836, Tinchebray, Orne - 28 juin 1892, Rennes) est un tanneur industriel puis homme politique français. Il a été maire de Rennes de 1880 à sa mort en 1892 et sénateur d’Ille-et-Vilaine de 1879 à 1888.

Un industriel du cuir qui a marqué l'âge d'or de la ville

Après des études secondaires, puis de droit à Rennes, Edgar Le Bastard exerce brièvement la profession d'avoué puis prend la direction d'une tannerie au 4 ruelle Saint-Martin qu'il développe et est élu président de la Chambre de commerce. En 1870, Edgar Le Bastard fut arrêté sur la place de l'hôtel de ville pour avoir crié " A bas l'empereur !" et condamné par le tribunal de police à 10 jours de prison et 500 F. d'amende mais, selon son avocat, il avait aussi crié "Vive la Nation, vive la France !"[1]. Républicain, élu maire en janvier 1871 après le bref mandat de Théophile Bidard de La Noë , il est écarté en mai par Adolphe Thiers et redevient maire en 1881 jusqu'à son décès en 1892. La ville lui fait des obsèques grandioses.

Les maîtres tanneurs, prospères à Rennes comme aux Indes

Statue de Le Bastard, à proximité de l'aile est du Palais du Commerce, vers 1903. Coll. YRG et AmR 44Z1424

Le pavillon des Indes de Saint-Malo fut commandé par le prince de Galles, futur Edouard VII pour représenter les Indes britanniques à l’Exposition universelle de 1878 à Paris. Il comprend alors deux parties symétriques reliées par une galerie. A cette même époque, l'industrie du cuir et des maîtres-tanneurs très prospère dans les Indes a connu un âge d'or à Rennes, en particulier à l'époque du maire et sénateur Edgar Le Bastard (1871-1892). Devenu un industriel important de la ville dans cette filière, Edgar Le Bastard a été président de la Chambre de Commerce de Rennes. Au cours de ses mandats, il a considérablement travaillé au développement de l’enseignement dans la ville, notamment l’université.

Un patrimoine urbain très riche, à l'image d'Hermès à Pont-Audemer

La ville Pont-Audemer, autrefois très réputée pour son travail du cuir, a attiré au cours des siècles de nombreux désireux de se former. Parmi eux, un certain Thierry Hermès, encore inconnu à l’époque.

C’est au cours du XIXe siècle, vers 1828, que ce dernier serait arrivé comme apprenti chez un sellier harnacheur. Le couturier a séjourné quelques années à Pont-Audemer. Il fondera ensuite, en 1837, son atelier de harnais à Paris. Au fil des ans, la maison se tourne progressivement vers l’univers de la mode, jusqu’à devenir, aujourd’hui, mondialement connue.

Rennes a une histoire avec les Indes Occidentales et les Indes Orientales. L'orientalisme a fortement marqué le patrimoine de la ville, en particulier l'ancien hippodrome au parc des Gayeulles.

Le patrimoine équestre, un hommage au travail du cuir

Construit sous l’égide du maire Edgar Le Bastard, il remplaçait un champ de courses encore plus ancien, situé sur les landes de la Courrouze.

L'ancien hippodrome au parc des Gayeulles, inspiré du pavillon des Indes de Saint-Malo ?

Hippodrome de Rennes

En lieu et place du parc des Gayeulles, un hippodrome faisait la plus grande joie des Rennais ou des Rennaises entre 1884 et 1978. Construit sous l’égide du maire Edgar Le Bastard, il remplaçait un champ de courses encore plus ancien, situé sur les landes de la Courrouze.

Dans les premiers temps, le lieu était quelque peu archaïque. Mais dès 1905, la société des courses décroche le droit d’édifier une tribune. Ce fut le début de réunions très suivies comme celle du mois d’avril 1933 (voir notre photo ci-dessous) où se pressaient le général Langlois, Oscar Leroux (adjoint au maire), Monsieur Perchais, vice-président de la chambre de commerce…

“C’était un spectacle magnifique”, écrivait le journaliste de l’Ouest-Eclair un brin lyrique. “Sous les ardents rayons du soleil les beaux « pur-sang » luisaient d’un poil superbe et les casaques soyeuses resplendissaient des tons les plus chatoyants. La foule allait et venait, admirant ces beaux coursiers, pleins de feu et piaffaient d’impatience. Puis ils couraient au guichet du mutuel pour appuyer la chance du favori ou du tocard.”

Une carrière républicaine jusqu'au Sénat

Élu sénateur en janvier 1879 au titre de la Gauche républicaine, il adhère au boulangisme qu'il estime susceptible de faire triompher les réformes radicales sans cesse ajournées et il recevra le général Boulanger à Rennes le 8 juillet 1888. Il ne se représente pas en 1888. Aux élections législatives de septembre 1889, il laisse la place à son poulain, Le Hérissé, déjà député à la faveur d'élections législatives partielles en février 1886.

À Rennes, ce républicain laïc de conviction mais cependant tolérant, en application des Lois Jules Ferry Wikipedia-logo-v2.svg, laïcise dès 1881 l'école de la rue d'Échange. À défaut de rôles commercial et industriel éminents pour sa ville, il voulut faire de Rennes une ville d'enseignement à tous les niveaux et une ville propre et agréable. Il est très populaire dans les milieux ouvriers en raison des grands travaux entrepris. Il est à l'origine de la construction du Palais du Commerce, d'un conservatoire de musique, une école régionale des Beaux-Arts, de l'école de médecine, de la faculté des sciences.

Une transformation importante de la ville

La ville a été considérablement transformée, mais une politique financière médiocre a vidé les caisses et on constate un endettement considérable du fait des emprunts contractés[2]. Malade, il devient aveugle et son décès fut suivi de funérailles solennelles avec office à la cathédrale, cérémonie en grandes pompes place de la Mairie suivie par une foule de Rennais qui avaient cessé le travail. La municipalité renomme la rue aux Foulons en rue Le Bastard et une statue en bronze par Emmanuel Dolivet est érigée le 14 juillet 1895 près du Palais du Commerce en construction. l'inscription du socle le qualifiait de Restaurateur de la Cité. Elle sera par la suite déplacée place Hoche et fondue par les Allemands[3].

Inauguration de la statue de Le Bastard en 1895

Références

  1. Le Courrier de Rennes - 18 août 1870 - Recherche sur l'histoire de Rennes au XIXe siècle par l'Université du Temps libre du Pays de Rennes. éd. U.T.L. Bretagne - janvier 2003
  2. Histoire de Rennes sous direction de Jean Meyer - Privat éditeur-1972
  3. Edgard Le Bastard 1836-1892- Mémoire de maîtrise d'histoire - François DEMAY - Université de Rennes 2 - 2000 - en consultation aux Archives de Rennes

Lien externe


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