Ernest Carré
Ernest Joseph Carré est né le 31 août 1924 à Chantepie. Il est matelot sur le cuirassé Dunkerque et après le sabordage du navire, le 27 novembre 1942, à Toulon, il vient se réfugier non loin de sa famille. En mars 1944, il rejoint le maquis à Chartres-de-Bretagne et appartient au groupe FTPF (Francs-tireurs et partisans français). Son réseau s’appelle « France-d’abord », de Louis Pétri [1].
Sous les ordres d'Émile Favennec et d’André Kermarrec, il désarme des Allemands, à Rennes, rue de Saint-Malo et rue de Brest, ainsi que des policiers en faction devant les sièges des partis collaborationnistes de Rennes : LVF (Légion des volontaires français), RNP (Rassemblement national populaire), PPF (Parti populaire français). Le 26 juin 1944, il est arrêté à Rennes, place du Parlement par des militaires allemands. Reconnu par l’un de ceux qu’il aurait désarmé, rue Adolphe Leray, il est retenu au siège de la Gestapo, 3 jours durant puis il est incarcéré à Rennes, à la prison Jacques-Cartier.
Il est déporté, le 2 août 1944, alors que le dernier train de résistants déportés et militaires prisonniers quitte Rennes juste avant la libération le 3 pour Belfort et Ernest Carré y a été mis (c'est le convoi dit "de Langeais"). Il est placé au camp de concentration de Neuengamme (Allemagne), matricule 43628, puis est transféré au kommando de Wilhelmshaven, situé sur la mer du Nord. Il est libéré le 9 mai 1945, puis rapatrié le 17 octobre 1945, gravement malade, pensionné à 100%. Il est titulaire de la Croix de Guerre avec étoile d’argent.
Il décède le 1er septembre 1991 à Rennes.