« Parlement de Bretagne » : différence entre les versions

4 329 octets ajoutés ,  12 juillet 2018
aucun résumé des modifications
Aucun résumé des modifications
Aucun résumé des modifications
Ligne 3 : Ligne 3 :
[[Fichier:Palais_majestueux.png|350px|left|thumb|Le Palais du Parlement de Bretagne: en majesté dans sa capitale]]
[[Fichier:Palais_majestueux.png|350px|left|thumb|Le Palais du Parlement de Bretagne: en majesté dans sa capitale]]
Le '''parlement de Bretagne''', officiellement '''''palais du parlement de Bretagne''''', est un monument emblématique de Rennes et de la Bretagne. Situé [[place du Parlement de Bretagne]], il abrite la [[cour d'appel]]. Il fut le siège du {{w|parlement de Bretagne}} jusqu'en 1790.
Le '''parlement de Bretagne''', officiellement '''''palais du parlement de Bretagne''''', est un monument emblématique de Rennes et de la Bretagne. Situé [[place du Parlement de Bretagne]], il abrite la [[cour d'appel]]. Il fut le siège du {{w|parlement de Bretagne}} jusqu'en 1790.
== Inauguration ==
le 11 janvier 1655 fut une journée historique qui vit le Parlement prendre solennellement possession du Palais, alors dans tout l’éclat de sa nouveauté.
Ce fut ce jour-là joyeuse et brillante fête pour toute la ville de Rennes <ref> Registres secrets du Parlement, 1655, et registres du Greffe de la Maison commune de Rennes, 1655, folios 7 et 10, verso </ref>
Dès le samedi 9 janvier, les syndics et les députés de la Communauté de Ville demandèrent l’entrée du Parlement et, après y avoir été introduits, témoignèrent à la Cour leur reconnaissance des soins qu’elle avait pris pour rendre ce palais à sa perfection, puis ils la supplièrent très humblement d’y vouloir bien faire son entrée le lundi suivant, 11 janvier. Le Président Claude de Marbœuf, remercia les députés et assura de la protection de la Cour la Communauté de Ville qui savait rendre l’obéissance à Sa Majesté et la soumission aux arrêts du Parlement.
À la date convenue, le lundi 11 janvier, le corps de Ville s’assembla en son hôtel à 7 heures du matin et, revêtu de ses habits d’honneur, se rendit avec ses officiers ordinaires à l’ancien palais où le procureur syndic « fit ses compliments à la Cour et pria MM. du Parlement d’avoir pour agréable de quitter cette vieille maison d’emprunt et aller loger en leur Palais neuf ».
Aussitôt la Cour sortit, en robes rouges, accompagnée du corps de Ville, de la chancellerie et du présidial, pour assister à la messe en l’église Saint-François. Immédiatement après la messe, le corps de Ville se rendit sur le perron du Palais pour y attendre le Parlement qui y fut conduit processionnellement au chant du « Veni Creator » par les religieux Cordeliers, revêtus de leurs chapes, et fut harangué par le syndic : « Y ayant un siècle tout entier et plus, dit-il, que la Ville de Rennes a le bonheur de conserver chèrement dans l’enceinte de ses murailles une des plus souveraines et augustes Cours du Royaume qui est celle du Parlement de Bretagne, le plus digne ornement de cette capitale, et quoique toutes ces longues années semblassent nous devoir mettre à couvert de l’envie et de la jalousie de nos voisins, nous avons nonobstant, dans la vicissitude des temps, essuyé les attaques de nos plus proches qui se seraient mis en devoir, à diverses reprises, de nous priver de notre bonheur, se faisant forts de notre impuissance de ne pouvoir dignement loger chez nous le Temple de la Justice ni lui ériger des autels. Mais, comme la Fortune aide toujours les nouveaux conquérants, trente-six ans après avoir jeté les premiers fondements de cet auguste et magnifique Palais, nous sommes enfin, grâce à Dieu, heureusement venus à bout de cette haute entreprise. Par ordre exprès de notre Communauté, nous vous prions de toute l’étendue de notre affection de vouloir bien y faire votre première entrée et de vous aller placer sans plus longue attente, revêtus de votre pourpre éclatante, marque de royauté, sur vos sièges couverts de fleurs de lys, pour y tenir vos grands jours et y rendre vos oracles… Vous nous donnerez satisfaction, s’il vous plaît, et pour comble de notre bonheur, vous nous permettrez d’être parfaitement unis d’affection et de volonté avec vous, comme d’un lien indissoluble… »
Le président de Marbœuf répondit par des paroles pleines d’affection pour la communauté, puis ces messieurs firent leur entrée, au bruit des salves d’artillerie tirées de la tour du Bât, par la salle des procureurs dans laquelle, devant un autel dressé à cet effet, les frères Cordeliers chantèrent le « Te Deum ».
À l’issue de l’audience solennelle à laquelle il assista, avec les présidiaux, les juges royaux et la chancellerie, le corps de Ville alla mettre le feu « à des bûchers préparés sur la place où le peuple assemblé sans nombre témoigna sa reconnaissance par des cris de « Vive le Roy », puis, rentré en son hôtel, il ordonna que les miseurs en charge délivreraient deux livres de bougie à chacun des membres présents de la communauté.
<ref>''Rennes en 1800'' . Audience solennelle  de la cour d'appel de Rennes, du 16 octobre 1900, discours de M. Denier, avocat général.  Imprimerie rennaise, 5 rue Bourbon </ref>


== Description ==
== Description ==
24 150

modifications