« Promenades de santé des Rennais au 18e siècle » : différence entre les versions

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Vers [[1800]], Monsieur de Coniac rédige, sans doute pour les autorités à un moment quelconque, un mémoire de quelques pages sur la prévention des épidémies, très liées à la qualité de l'air selon la science d'alors. De ce point de vue, il réunit divers arguments contraires au projet de déplacement des cimetières dans la lande de [[la Courrouze]], notamment l'intérêt notoire que les Rennais - soucieux de leur santé - portent à ce secteur.


{{citation |texte=3° Une circonstance particulière à la ville de [[Rennes]] parait rendre ce choix déterminé et nécessaire. La ville de Rennes est peut être de toutes les villes de la province celle où se trouve le plus grand receptacle à la pauvreté. Ces pauvres habitants sont tous relégués dans les fauxbourgs parce que le centre de la ville ayant été [[incendie de 1720|incendié et reconstruit à neuf]], les maisons plus cheres de construction et plus comodes sont devenues plus cheres de loier que les barraques des fauxbourgs qui l'environnent. Il résulte pour l'insalubrité de cette ville que les hommes industrieux et aisés logés dans l'intérieur, sont cernés par une zone malsaine, par des fauxbourgs où les hommes entassés les uns sur les autres dans des répaires sales et croupissants, interceptent à l'intérieur de la ville la communication avec l'air plus sain de la campagne. Il est donc plus intéressant pour cette ville que pour aucune autre qu'il existe des promenades de campagne pour ses habitants, promenades commodes et peu éloignées, et dont une police sage écarte tout ce qui pourroit altérer la salubrité.<br />
{{citation |texte=3° Une circonstance particulière à la ville de [[Rennes]] parait rendre ce choix déterminé et nécessaire. La ville de Rennes est peut être de toutes les villes de la province celle où se trouve le plus grand receptacle à la pauvreté. Ces pauvres habitants sont tous relégués dans les fauxbourgs parce que le centre de la ville ayant été [[incendie de 1720|incendié et reconstruit à neuf]], les maisons plus cheres de construction et plus comodes sont devenues plus cheres de loier que les barraques des fauxbourgs qui l'environnent. Il résulte pour l'insalubrité de cette ville que les hommes industrieux et aisés logés dans l'intérieur, sont cernés par une zone malsaine, par des fauxbourgs où les hommes entassés les uns sur les autres dans des répaires sales et croupissants, interceptent à l'intérieur de la ville la communication avec l'air plus sain de la campagne. Il est donc plus intéressant pour cette ville que pour aucune autre qu'il existe des promenades de campagne pour ses habitants, promenades commodes et peu éloignées, et dont une police sage écarte tout ce qui pourroit altérer la salubrité.<br />
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