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===Le vieux breton===
===Le vieux breton===


Strictement parlant, le vieux breton du IXè siècle n’est pas le breton moderne du XXIè, comme le français du Haut Moyen-Age n'est pas le français d'aujourd'hui, et ces deux formes anciennes du breton comme du français sont incompréhensibles aux locuteurs d'aujourd'hui. Il a été étudié par Joseph Loth et Léon Fleuriot, auteur d'une grammaire et d'un dictionnaire du vieux breton.
Strictement parlant, le vieux breton du IXe siècle n’est pas le breton moderne du XXIe, comme le français du Haut Moyen Âge n'est pas le français d'aujourd'hui, et ces deux formes anciennes du breton comme du français sont incompréhensibles aux locuteurs d'aujourd'hui. Il a été étudié par Joseph Loth <ref>[[square Joseph Loth]]</ref> et Léon Fleuriot, auteur d'une grammaire et d'un dictionnaire du vieux breton.


Le vieux breton n’a jamais été majoritairement parlé à l’est d’une ligne passant à une vingtaine de kilomètres à l’''ouest'' de Rennes, ce qui ne veut pas dire que personne ne le parlait à Rennes, et  comme les rois de Bretagne (Nominoe, Erispoe, Salomon) leurs  représentants le faisaient probablement, ce qui ne sera plus le cas des collaborateurs des ducs dans les siècles suivants.
Le vieux breton n’a jamais été majoritairement parlé à l’est d’une ligne passant à une vingtaine de kilomètres à l’''ouest'' de Rennes, ce qui ne veut pas dire que personne ne le parlait à Rennes, et  comme les rois de Bretagne (Nominoe,<ref> [[rue Nominoë]]</ref> Erispoe, Salomon) leurs  représentants le faisaient probablement, ce qui ne sera plus le cas des collaborateurs des ducs dans les siècles suivants.


===Le moyen breton===
===Le moyen breton===
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===L'évêque Yves Mayeuc===
===L'évêque Yves Mayeuc===


[[Yves Mayeuc]], né à  [[Plouvorn]] en [[Léon]] en [[1462]], évêque de [[Rennes]], mourut à [[Bruz]] en [[1541]].
[[Yves Mayeuc]], né à  [[Plouvorn]] en [[Léon]] en [[1462]], évêque de [[Rennes]], mourut à [[Bruz]] en [[1541]].<ref>[[rue Yves Mayeuc]]</ref>


Du couvent des Dominicains de Morlaix il vint à celui de Bonne-Nouvelle à Rennes. Il fut confesseur d'[[Anne de Bretagne]] puis de ses époux rois.  
Du couvent des Dominicains de Morlaix il vint à celui de Bonne-Nouvelle à Rennes. Il fut confesseur d'[[Anne de Bretagne]] puis de ses époux rois.  
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== Histoire du breton à Rennes ==
== Histoire du breton à Rennes ==


De façon exceptionnelle, on retrouve quelques toponymes d’origine bretonne à Rennes comme [[Gros-Malhon]] <ref>Egalement connu, d'après P. Banéat, sous la forme "Gourmalon", nom breton attesté dès le XI° siècle.</ref> ou [[Quineleu]].
De façon exceptionnelle, on retrouve quelques toponymes d’origine bretonne à Rennes comme [[Gros-Malhon]] <ref>Egalement connu, d'après P. Banéat, sous la forme "Gourmalon", nom breton attesté dès le XIe siècle.</ref> ou [[Quineleu]].


[[File:Porte Ty Nevez Creguen Rennes.JPG|thumb|Porte Ty Nevez Croguen.]]
[[File:Porte Ty Nevez Creguen Rennes.JPG|thumb|Porte Ty Nevez Croguen.]]


Des attestations montrent qu’il y a cependant toujours eu une présence régulière et continue du breton à Rennes<ref>Voir par exemple la page [[Rue Descartes]].</ref>. Pendant longtemps, celle-ci s’est traduite principalement à travers deux domaines : le commerce et la justice. En effet, nombreux sont les commerçants et prisonniers qui venaient de l’Ouest de la Bretagne. On trouve de nombreuses ''gwerzioù'' (complaintes en breton) ayant pour thèmes des jugements et des exécutions à Rennes<ref>Livret et CD de l’exposition temporaire ''Rennes en chansons'' (éditions Dastum, novembre 2010)</ref>.
Des attestations montrent qu’il y a cependant toujours eu une présence régulière et continue du breton à Rennes<ref>Voir par exemple la page [[Rue Descartes]].</ref>. Pendant longtemps, celle-ci s’est traduite principalement à travers deux domaines : le commerce et la justice. En effet, nombreux sont les commerçants et prisonniers qui venaient de l’ouest de la Bretagne. On trouve de nombreuses ''gwerzioù'' (complaintes en breton) ayant pour thèmes des jugements et des exécutions à Rennes<ref>Livret et CD de l’exposition temporaire ''Rennes en chansons'' (éditions Dastum, novembre 2010)</ref>.


On trouve aussi quelques membres du bas-clergé ; cependant en janvier 1821, [[Charles Mannay]], l’évêque de Rennes doit demander à l’évêque de Quimper de lui envoyer un aumônier bretonnant pour la prison de Rennes.
On trouve aussi quelques membres du bas-clergé ; cependant en janvier 1821, [[Charles Mannay]], l’évêque de Rennes doit demander à l’évêque de Quimper de lui envoyer un aumônier bretonnant pour la prison de Rennes.
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