« Rue Coulabin » : différence entre les versions

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La '''rue Coulabin''' est une voie nord-sud de Rennes, reliant la [[rue des Polieux]] au [[mail François Mitterrand]]. Cette voie est dénommée par délibération du conseil municipal de la ville de Rennes le 2 octobre 1914 et percée sur un ancien terrain des hospices<ref>L'Ouest-Eclair du 3 octobre 1914</ref>. Elle rappelle à la mémoire :
La '''rue Coulabin''' est une voie nord-sud de Rennes, reliant la [[rue des Polieux]] au [[mail François Mitterrand]]. Cette voie est dénommée par délibération du conseil municipal de la ville de Rennes le 2 octobre 1914 et percée sur un ancien terrain des hospices <ref>L'Ouest-Eclair du 3 octobre 1914</ref>. Elle rappelle à la mémoire :


== Honoré François Marie Pinier, dit Coulabin ==
== Honoré François Marie Pinier, dit Coulabin ==


(02 juillet 1810, Rennes - 29 août 1898)
(02 juillet 1810, rue du Pont de Toussaints (aujourd'hui [[rue de Nemours]]), Rennes - 29 août 1898)


Honoré François Marie Pinier adopte l'usage du patronyme du mari de sa mère François Coulabin. Il est l'auteur du dictionnaire des ''Locutions populaires du bon pays de Rennes-en-Bretagne''. <ref> https://archive.org/details/dictionnairedesl00couluoft </ref> Cet ouvrage édité à Rennes par Hyacinthe Caillère en 1891 est composé de 376 pages abondant par 1800 entrées en mots et expressions du 19e siècle sur [[Rennes et le gallo]]. Honoré Coulabin était greffier près le conseil de guerre de la 16e division militaire. Il habite 2 [[rue d'Orléans]]. Dans sa préface, il se dit "officier d'administration de la justice militaire en retraite". C'est ainsi qu'il est inscrit lors de sa nomination au grade de chevalier de la Légion d'Honneur en 1862<ref> sa fiche sur la base Léonore: http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/leonore_fr</ref>.
Honoré François Marie Pinier adopte l'usage du patronyme du mari de sa mère François Coulabin. En effet, après le mariage de sa mère en 1827 avec François Coulabin, un veuf de 64 ans, originaire de Fougères, qui décède un an plus tard, il adopte, sans doute en signe de reconnaissance, le nom d’usage Pinier dit Coulabin qui le suivra toute sa vie dans toutes ses activités. Il est l'auteur du dictionnaire des ''Locutions populaires du bon pays de Rennes-en-Bretagne''<ref> https://archive.org/details/dictionnairedesl00couluoft </ref>. Cet ouvrage édité à Rennes par Hyacinthe Caillère en 1891 est composé de 376 pages abondant par 1800 entrées en mots et expressions du 19e siècle sur [[Rennes et le gallo]]. Honoré Coulabin était greffier près le conseil de guerre de la 16e division militaire. Il habite 2 [[rue d'Orléans]]. Dans sa préface, il se dit "officier d'administration de la justice militaire en retraite". C'est ainsi qu'il est inscrit lors de sa nomination au grade de chevalier de la Légion d'Honneur en 1862<ref>Sa fiche sur la base Léonore : http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/leonore_fr</ref>.


Il est légataire universel d'un ami, Adolphe Jubin qui stipule qu'en cas de non mariage ou de mort sans enfant, les biens decraient revenir aux pauvres.La donation qu'il fit et l'aide de la fondation Coulabin permirent, en 1898, l'édification par l'architecte Julien Ballé du pavillon de la maternité<ref>Capucine Lemaître et Benjamin Sabatier, « Les hôpitaux de Rennes : histoire, architecture et patrimoine », mis en ligne le 03 mars 2017, URL : http://journals.openedition.org/insitu/14551</ref>, bâtiment spacieux exclusivement réservé à la maternité, et qui existe encore aujourd'hui à l'ouest du site de l'[[rue de l'Hôtel Dieu|Hôtel-Dieu]] à Rennes, en partie visible depuis la [[rue de Saint-Malo]], la maternité ayant été transférée en mars 2009 à l'hôpital sud.
Il est légataire universel d'un ami, Adolphe Jubin qui stipule qu'en cas de non mariage ou de mort sans enfant, les biens devraient revenir aux pauvres. La donation de près de 70 000 F. qu'il fit et l'aide de la fondation Coulabin permirent, en 1898, l'édification par l'architecte Julien Ballé du pavillon de la maternité<ref>Capucine Lemaître et Benjamin Sabatier, « Les hôpitaux de Rennes : histoire, architecture et patrimoine », mis en ligne le 03 mars 2017, URL : http://journals.openedition.org/insitu/14551</ref>. Cette construction conditionnait la création par l'Etat d'une école de médecine à Rennes. Le bâtiment spacieux était exclusivement réservé à la maternité, à l'ouest du site de l'[[rue de l'Hôtel Dieu|Hôtel-Dieu]] à Rennes, en partie visible depuis la [[rue de Saint-Malo]]. La maternité fut transférée en mars 2009 à l'hôpital sud<ref>''Un legs providentiel pour bâtir la maternité de l'Hôtel-Dieu''. Bernard Boudic. Bulletin et Mémoires de la [[ Société archéologique et historique d'Ille-et-Vilaine (SAHIV)]]  t.CXXV p. 219-227 -2021 - https://www.cphr.fr/memoire-humaine/notes-historiques/un-legs-providentiel-pour-batir-la-maternite-de-lhotel-dieu-par-bernard-boudic/</ref>.


== Sur la carte ==
== Sur la carte ==

Version actuelle datée du 27 juin 2023 à 10:09

La rue Coulabin est une voie nord-sud de Rennes, reliant la rue des Polieux au mail François Mitterrand. Cette voie est dénommée par délibération du conseil municipal de la ville de Rennes le 2 octobre 1914 et percée sur un ancien terrain des hospices [1]. Elle rappelle à la mémoire :

Honoré François Marie Pinier, dit Coulabin

(02 juillet 1810, rue du Pont de Toussaints (aujourd'hui rue de Nemours), Rennes - 29 août 1898)

Honoré François Marie Pinier adopte l'usage du patronyme du mari de sa mère François Coulabin. En effet, après le mariage de sa mère en 1827 avec François Coulabin, un veuf de 64 ans, originaire de Fougères, qui décède un an plus tard, il adopte, sans doute en signe de reconnaissance, le nom d’usage Pinier dit Coulabin qui le suivra toute sa vie dans toutes ses activités. Il est l'auteur du dictionnaire des Locutions populaires du bon pays de Rennes-en-Bretagne[2]. Cet ouvrage édité à Rennes par Hyacinthe Caillère en 1891 est composé de 376 pages abondant par 1800 entrées en mots et expressions du 19e siècle sur Rennes et le gallo. Honoré Coulabin était greffier près le conseil de guerre de la 16e division militaire. Il habite 2 rue d'Orléans. Dans sa préface, il se dit "officier d'administration de la justice militaire en retraite". C'est ainsi qu'il est inscrit lors de sa nomination au grade de chevalier de la Légion d'Honneur en 1862[3].

Il est légataire universel d'un ami, Adolphe Jubin qui stipule qu'en cas de non mariage ou de mort sans enfant, les biens devraient revenir aux pauvres. La donation de près de 70 000 F. qu'il fit et l'aide de la fondation Coulabin permirent, en 1898, l'édification par l'architecte Julien Ballé du pavillon de la maternité[4]. Cette construction conditionnait la création par l'Etat d'une école de médecine à Rennes. Le bâtiment spacieux était exclusivement réservé à la maternité, à l'ouest du site de l'Hôtel-Dieu à Rennes, en partie visible depuis la rue de Saint-Malo. La maternité fut transférée en mars 2009 à l'hôpital sud[5].

Sur la carte

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Références

  1. L'Ouest-Eclair du 3 octobre 1914
  2. https://archive.org/details/dictionnairedesl00couluoft
  3. Sa fiche sur la base Léonore : http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/leonore_fr
  4. Capucine Lemaître et Benjamin Sabatier, « Les hôpitaux de Rennes : histoire, architecture et patrimoine », mis en ligne le 03 mars 2017, URL : http://journals.openedition.org/insitu/14551
  5. Un legs providentiel pour bâtir la maternité de l'Hôtel-Dieu. Bernard Boudic. Bulletin et Mémoires de la Société archéologique et historique d'Ille-et-Vilaine (SAHIV) t.CXXV p. 219-227 -2021 - https://www.cphr.fr/memoire-humaine/notes-historiques/un-legs-providentiel-pour-batir-la-maternite-de-lhotel-dieu-par-bernard-boudic/