Les Amazones de la Chouannerie
Les Amazones de la Chouannerie est un roman historique de Théophile Briant paru en 1938, à l'initiative du poète et écrivain (2 août 1891, à Douai - 5 août 1956, Paramé, Saint-Malo) fondateur du concours de poésie, le "prix du Goéland", dont le lieu de délibération et de remise se faisait dans un premier temps à Rennes, notamment en 1937 dans les salons du restaurant Lecoq-Gadby. La Rue Théophile Briant fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 14 février 1978.
Une temporalité d'événements tragiques malgré la courte paix consécutive au traité de la Mabilais signé au Manoir de la Prévalaye
L'éphémère pacification du traité de la Mabilais
Le traité de la Mabilais, une éphémère pacification. C’est dans ce climat de guérilla, avec l’énergie du désespoir et la violence extrême de cette guerre civile et supplices des Colonnes infernales, la courte paix consécutive au traité de la Mabilais signé au Manoir de la Prévalaye.
Thème principal : la vie du chevalier de Tinténiac (1764-1795)
Le thème principal est la vie du chevalier de Tinténiac (1764-1795), un général français qui s’est illustré pendant la chouannerie. Avant la Révolution française, il avait servi comme lieutenant dans la Marine royale mais avait démissionné. En 1791, il rejoignit l’Association bretonne de Armand Tuffin de La Rouërie, où il servit comme agent de liaison entre la Bretagne et Jersey. La chute de l’association ne mit pas fin à ses activités, en 1793, lors de la guerre de Vendée, il transmit aux Vendéens les dépêches qui proposaient l’aide britannique aux Vendéens si ceux-ci parvenaient à prendre un port.
Cet ouvrage a concouru pour le Prix Goncourt et avait eu la voix de Léon Daudet, fils aîné de l'écrivain Alphonse Daudet en 1938
L’auteur y met en scène, l’histoire de l’Association bretonne, avec son fondateur Armand Tuffin de La Rouërie, le diabolique et maléfique Docteur Valentin Chevetel, traite et ami de Danton, ainsi que ses victimes, dont Thérèse de Moëlien. Ainsi que la macabre mise en scène de Lalligand-Morillon, faisant décapité le cadavre de la Rouërie. Le chef des mendiants avec son chef : Jambe d’Argent, le Prince de Talmont. Du début en 1791, avec les personnages historiques : Vincent de Tinténiac dit Loup-Blanc qui n’est autre que le Chevalier de Tinténiac[2], héros du roman à la recherche de son amour Jacquemine Delacroix , avec son cheval Prince Noir, Servan Guildo dit Face de Fer, Toussaint du Breil de Pontbriand, Louis de La Haye-Saint-Hilaire dit Le Uhlan, Jean Chouan, Aimé Picquet du Boisguy[3].
Parcourant les landes bretonnes du Clos-Poulet, les plages de Saint-Coulomb du Château de la Motte-Jean, au Château de La Fosse-Hingant, combattant aux côtés de Louis de Salgues de Lescure, de Georges Cadoudal, Amateur de Boishardy, la tête sanglante au bout d’une pique et sa maîtresse Joséphine de Kercadio. Il assiste impuissant à l’exécution de Madame de Saillant et de ses deux filles, ainsi qu’à celles des demoiselles de la Métairie.
C’est dans ce climat de guérilla, avec l’énergie du désespoir et la violence extrême de cette guerre civile et supplices des Colonnes infernales, la courte paix consécutive au traité de la Mabilais signé au Manoir de la Prévalaye. Quête d’un amour devenu impossible. Sans oublier le Te Deum d’action de grâces célébré en la Cathédrale de Dol après que l’armée chouanne, rejetée de Granville, eût fait échec aux troupes Républicaines de François-Joseph Westermann, Jean-Baptiste Kléber et François Séverin Marceau.
C’est avec la préparation de l’Expédition de Quiberon et son échec à la Bataille de Quiberon (1795), lors du Débarquement des émigrés à Quiberon qu’il trouva la mort à la tête de ses hommes.
Adaptations et interprétations
Les Amazones de la Chouannerie constituent un axe de recherche développé par la femme de lettres Marie-Françoise Jeanneau ainsi que par Solenn Mabo, Maître de conférence en histoire moderne,Université Rennes 2, laboratoire Tempora[4].
« Amazones de la cause royale ou de la République : la fabrique des héroïnes »
Thérèse de Moëllien fût une des plus importantes figures de la Contre Révolution dans le pays de Fougères ; une véritable espionne/aventurière au service du Roi de France. Une femme surprenante et inspirante.
Dans l’autre camp, se souvient-on encore de Marie Collin ? Paysanne de Rimou, mobilisée contre les chouans sous la Révolution, elle est érigée en héroïne républicaine sous la IIIe République.
Une conférence proposait de réfléchir à la fabrique locale d’héroïnes dont les figures, subversives et réversibles, questionnent la place des femmes dans la cité[5].
- ↑ De Paris à Rennes, par Auguste Moutié, collection des guides Joanne. Hachette et Cie éd. -1879
- ↑ https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k130808d/f1.item.r=tint%C3%A9niac
- ↑ https://www.bannalec.fr/vincent-de-tinteniac-1764-1795/
- ↑ https://shs.cairn.info/publications-de-solenn-mabo--683058?lang=fr
- ↑ https://fougeres.fr/agenda/conference-amazones-de-la-cause-royale-ou-de-la-republique-la-fabrique-des-heroines/

