Nicolas Michalowski
Nicolas Michalowski
Résistant, déporté
(8 juillet 1894, Ulanow, Pologne - )
Nicolas Michalowski, installé depuis 1922 en Ille-et-Vilaine, fut tailleur à Janzé puis à Rennes, probablement chez M. Joseph Ciclaire, 7 rue Hoche.
Nicolas Michalowski a eu, sous l'occupation, une vie mouvementée. Il séjourne d'abord 4 jours à la prison Jacques- Cartier, du 23 juin au 27 juin 1941. Arrêté à nouveau le 30 juin pour propagande en faveur des Alliés il y est incarcéré pendant plus de 4 mois (jusqu’au 13 novembre 1941). Surveillé par la Gestapo, il est interné administratif au camp de Voves, à 25 km de Chartres en Eure-et-Loir du 14 avril au 3 août 1942. Arrêté à nouveau le 3 octobre 1942 pour avoir donné asile à des membres du Front National 
le voici à nouveau à la prison Jacques Cartier puis à Compiègne où il est laissé jusqu’au 20 avril 1943. Libéré, il abrite dans son café rue du Vau-Saint-Germain des réunions de jeunes résistants. Il aide le FTP Robert Gougeon à sortir de la ville le 6 juin 1944[1] qui rejoint aussitôt le maquis de Lignères-la-Doucelle en Mayenne. Évidemment suspecté par la Gestapo, ce quinquagénaire est à nouveau arrêté le 17 juillet 1944 à Rennes et déporté de Rennes vers Belfort le 2 août 1944[2], transféré au camp de concentration de Natzweiler le 26 août 1944 (Matricule: 23977), il est envoyé à Dachau le 6 septembre 1944. Il est transféré le 1er octobre 1944 au Kommando de Gröditz, dépendant de Flossenbürg (Matricule à Flossenbürg : 28266). Le camp est évacué le 18 avril 1945, à 3h le matin. Après 1 heure de marche, 186 malades sont exécutés dans une gravière, puis ce sont 3 journées de marche entrecoupées de 2 jours de repos et c'est l'arrivée à Leitmeritz (Litomerice) vers 20 h. Le 25, travail dans les tunnels du Kommando «Richard ». Libéré le 9 mai 45, il est rapatrié le 28 juin 1945 sur l’hôpital militaire du grand séminaire de Rennes.
Ses services militaires sont homologués avec le grade de sergent [3] [4] [5]
