Rue de la Barbotière

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Cet article met en relief la dangerosité des lieux, le réticule rend visible les deux angles bien marqués (L'Ouest-Eclair du 26 août 1906)

La rue de la Barbotière se situe dans le quartier Alphonse Guérin de Rennes. Il s'agit d'une voie parallèle au boulevard Laënnec. Elle apparaît pour la première fois tracée sur un plan de la ville de Rennes de 1919. Il s'agit en fait d'une voie en impasse, qui prend son origine sur l'avenue Sergent Maginot au nord et rejoint l'ancienne cale de la Barbotière en bordure de la Vilaine, aujourd'hui occupée par l'allée Marc Elder.

La voie est inscrite "officiellement" en tant qu'impasse dans la nomenclature des voies de Rennes définie le 24 juillet 1923. Ce n'est que la délibération du conseil municipal de la ville de Rennes du 2 juin 1986 qui lui donnera sa typologie de rue.

"Barbotière" fait référence à un lieu de baignade. Il existait à cet endroit la cale de la Barbotière, qui prenait place à l'extrémité sud de la rue et servait à mettre à l'eau ou haler à sec les bateaux, ainsi qu'à faciliter leur chargement et leur déchargement.

Un lieu parfois dangereux

L'endroit est au début du XXème siècle propice aux noyades, comme l'indiquent de nombreux articles rédigés dans le quotidien L'Ouest-Éclair à l'époque.

« La Barbotière, chacun a pu s'en rendre compte, est un endroit des plus dangereux pour la sécurité publique. Le chemin, très passant, qui borde la rivière n'est garanti par aucun garde-corps et il est inévitable, - la route tournant à un moment à angle presque droit - que des gens qui s'aventurent par là sans connaître suffisamment les lieux piquent une tête dans l'eau.

Les accidents de ce genre à la Barbotière sont nombreux et on ne compte plus les cadavres qu'on y a découverts.

Il serait très simple cependant de remédier à ce défectueux état de choses en établissant le long du chemin des barrières quelconques.

Cette mesure de prudence s'impose. Elle est d'autant plus urgente qu'il s'agit de sauvegarder des vies humaines aussi, voulons-nous croire que l'on n'attendra pas la découverte d'un nouveau noyé pour prendre cette mesure de précaution que nous réclamons dans l'intérêt de tous et plus particulièrement dans celui des habitants de ces dangereux passages. »

— L'Ouest-Eclair
Origine : Numéro du 19 mai 1906 • Recueilli par Manu35 • 2018licence

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Références