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Tel ne fut pas l'avis de son successeur, Esnue-Lavallée, qui, trouvant Pocholle, resté seul, trop libéral car il avait remis beaucoup de gens en liberté, écrivit le 1er janvier 1794 : "''L'esprit public à Rennes est à la glace, les patriotes et surtout les républicains y sont en petit nombre... Rennes que j'avais élevée à toute la hauteur de la Révolution est dans un état de modérantisme le plus déplorable''" Trois membres du comité de surveillance envoyèrent une adresse à la Convention dénonçant le retour du fédéralisme, du fanatisme et de l'égoïsme de leurs concitoyens indifférents. " ''Voilà les ennemis que Carrier a eu à combattre, il les a frappés de sa massue populaire... Les fédéralistes se cachèrent, les royalistes singèrent le patriotisme, tous ces êtres malfaisants devinrent tout à coup républicains... Tout trembla devant Carrier qui fit incarcérer les coupables et vengea les sans-culottes des outrages qui leur avaient été faits''". Et ils déplorent, qu'après le départ de Carrier, tous ces ennemis relevèrent la tête (... du moins ceux qui ne l'avaient pas perdue !). De Nantes, il garda un œil sur Rennes et tenta d'y garder la main, en ordonnant, le 12 décembre, la consignation chez lui de Blin le jeune (il n'avait pas digéré son reproche d'aller par la ville avec bas de soie et escarpins, alors qu'on prenait leurs chaussures à des citoyens pour en munir des soldats)<ref> ''Rennes moderne'' par A. Marteville, t.3 </ref>. Il ordonna aussi la réincarcération de vingt-sept citoyens qu'il considérait fédéralistes ou contre-révolutionnaires, par le nouveau comité de surveillance qu'il avait composé d'anciens membres des comités précédents, ce qui fut fait, mais Carrier avait oublié qu'il y avait à Rennes un autre représentant du peuple, Esnue-Lavallée, qui manifesta son autorité en ne les expédiant pas à Nantes, où l'on imagine le sort que Carrier leur réservait. | Tel ne fut pas l'avis de son successeur, Esnue-Lavallée, qui, trouvant Pocholle, resté seul, trop libéral car il avait remis beaucoup de gens en liberté, écrivit le 1er janvier 1794 : "''L'esprit public à Rennes est à la glace, les patriotes et surtout les républicains y sont en petit nombre... Rennes que j'avais élevée à toute la hauteur de la Révolution est dans un état de modérantisme le plus déplorable''" Trois membres du comité de surveillance envoyèrent une adresse à la Convention dénonçant le retour du fédéralisme, du fanatisme et de l'égoïsme de leurs concitoyens indifférents. " ''Voilà les ennemis que Carrier a eu à combattre, il les a frappés de sa massue populaire... Les fédéralistes se cachèrent, les royalistes singèrent le patriotisme, tous ces êtres malfaisants devinrent tout à coup républicains... Tout trembla devant Carrier qui fit incarcérer les coupables et vengea les sans-culottes des outrages qui leur avaient été faits''". Et ils déplorent, qu'après le départ de Carrier, tous ces ennemis relevèrent la tête (... du moins ceux qui ne l'avaient pas perdue !). De Nantes, il garda un œil sur Rennes et tenta d'y garder la main, en ordonnant, le 12 décembre, la consignation chez lui de Blin le jeune (il n'avait pas digéré son reproche d'aller par la ville avec bas de soie et escarpins, alors qu'on prenait leurs chaussures à des citoyens pour en munir des soldats)<ref> ''Rennes moderne'' par A. Marteville, t.3 </ref>. Il ordonna aussi la réincarcération de vingt-sept citoyens qu'il considérait fédéralistes ou contre-révolutionnaires, par le nouveau comité de surveillance qu'il avait composé d'anciens membres des comités précédents, ce qui fut fait, mais Carrier avait oublié qu'il y avait à Rennes un autre représentant du peuple, Esnue-Lavallée, qui manifesta son autorité en ne les expédiant pas à Nantes, où l'on imagine le sort que Carrier leur réservait. | ||
Après ses exploits à Nantes, Carrier se heurta à [[Jean François Boursault]] ( '''*''' ) et monta sur l'échafaud à Paris, le 16 décembre 1794, suivant de peu dans la mort ses nombreuses victimes<ref> ''Terreur et terroristes à Rennes. 1792-1795'' par B.-A. Pocquet du Haut-Jussé. Joseph Floch, éditeur. Mayenne, 1974</ref>. | Après ses exploits à Nantes, Carrier se heurta à [[Jean François Boursault]] ( '''*''' ) et monta sur l'échafaud à Paris, le 16 décembre 1794, suivant de peu dans la mort ses nombreuses victimes<ref> ''Terreur et terroristes à Rennes. 1792-1795'' par B.-A. Pocquet du Haut-Jussé. Joseph Floch, éditeur. Mayenne, 1974</ref>. <ref>{{w|Jean-Baptiste Carrier}}</ref> | ||
[[File:Carrier_par_Vivant_Denon.jpg|250px|center|thumb|Carrier pendant son jugement, en novembre, décembre 1794. Dessin de Vivant Denon (''de Wikimedia Commons'')]] | [[File:Carrier_par_Vivant_Denon.jpg|250px|center|thumb|Carrier pendant son jugement, en novembre, décembre 1794. Dessin de Vivant Denon (''de Wikimedia Commons'')]] | ||
==Notes et références == | ==Notes et références == | ||
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