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La '''rue Yves Noël''' se situe dans le quartier 12 : Bréquigny entre le [[boulevard de l'Yser]] et le [[boulevard Albert 1er]]. Cette voie fut dénommée par délibération du Conseil Municipal de la Ville de Rennes le 19 décembre 1977<ref>Délibérations municipales, [http://www.archives.rennes.fr/recherche/fonds/affichedetailmod.php?cot=1D313 Archives de Rennes]</ref>.  
La '''rue Yves Noël''' se situe dans le quartier 12 : Bréquigny entre le [[boulevard de l'Yser]] et le [[boulevard Albert 1er]]. Cette voie fut dénommée par délibération du Conseil Municipal de la Ville de Rennes le 19 décembre 1977<ref>Délibérations municipales, [http://www.archives.rennes.fr/recherche/fonds/affichedetailmod.php?cot=1D313 Archives de Rennes]</ref>.  


Cette voie rend hommage à Yves Noël, artiste lyrique (1886 - 1968)
Cette voie rend hommage à Yves Noël, artiste lyrique (1er novembre 1886, Argentré-du-Plessis - 13 février 1968, Dinard)
 
Troisième d’une famille de sept enfants, Yves Durand fréquente l'école des {{w|frères des écoles chrétiennes|«Frères quatre bras»}} et chante à la Chorale paroissiale. A la chorale, sa voix de soprano va, vers ses quinze ans se muer en baryton, au timbre original. Le certificat d’études en poche, il ne souhaite pas poursuivre les études ; il part en compagnie de ses deux frères aînés en Belgique et en Hollande, pour que ceux-ci y poursuivent leurs études de missionnaires. Au retour il annonce : « ''Je veux être chanteur et aller à Paris'' ». Son père s'y oppose mais sa mère le soutien discrètement. A 18 ans, il s'engage dans le 41ème Régiment d'Infanterie à Rennes<ref>[[avenue du 41ème Régiment d'Infanterie]]</ref>. L'Unité est renommée pour sa musique militaire.
 
Il se fait entendre aux concerts que donne la Musique Militaire au kiosque du [[Thabor]]. Sa carrière commence à se dessiner. En 1907, il entre au conservatoire de Rennes et obtient en 1908 le second prix, félicité par le maire [[Jean Janvier]]. Il remporte en juillet 1912 aux concours du Conservatoire national de musique de Paris, sous le pseudonyme de ''Noël'', un deuxième prix d'opéra, un deuxième prix d'opéra-comique et un premier accessit dans le concours de chant<ref>L'Ouest-Eclair du 20 juillet 1912, page 3</ref>. Engagé dans les chœurs de l'Opéra de Paris, il débute dans "''Faust''" le 2 mars 1914<ref>https://www.artlyriquefr.fr/dicos/Opera%20Chanteurs.html</ref>, puis chante "''Samson et Dalila''" ou encore "''Roméo et Juliette''", et en 1915 une poésie de [[Louis Tiercelin]]<ref>L'Ouest-Eclair du 4 juin 1915, page 3</ref>.
 
La première guerre mondiale éclate, Yves Noël se retrouve au Théâtre des Armées, créé en 1916 à l’initiative d'Emile Fabre, alors administrateur de la Comédie-Française<ref>https://pia.ac-paris.fr/portail/jcms/p1_1501709/le-theatre-aux-armees</ref>, et où se produit notamment Sarah Bernhardt<ref>[[square Sarah Bernhardt]]</ref>. A l’Armistice, il chante «La Marseillaise» au balcon de l'Opéra suivi par 100 000 personnes.
 
Premier baryton à l'Opéra de Paris pendant 15 ans, il chante à l'[[église Saint-Germain]] de Rennes en 1936<ref>L'Ouest-Eclair du 30 mai 1936, page 7</ref>, au [[école et lycée Saint-Vincent de Paul|collège Saint-Vincent]] de Rennes en 1937<ref>L'Ouest-Eclair du 3 mars 1937, page 6</ref>, à Fougères, à Dinard, à La Guerche-de-Bretagne, mais aussi un peu partout en France (Strasbourg, Rennes, Marseille...), mais également à l'étranger (Italie, Espagne, Egypte...)<ref>L'Ouest-Eclair du 27 mai 1931, page 8</ref> etc… Il réalise sa dernière apparition officielle en 1963 dans le Roi d'Ys à Rennes pour son 75ème anniversaire et ses 50 ans de chant<ref>http://www.echodeschamps.com/echo-des-rues/41-yves-noel</ref>.
 
Parmi ses trois enfants, sa fille Geneviève Levêque est devenue professeur de musique. Son petit-fils {{w|Yves Levêque}} réalise une carrière de musicien compositeur.


== Sur la carte ==
== Sur la carte ==

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La rue Yves Noël se situe dans le quartier 12 : Bréquigny entre le boulevard de l'Yser et le boulevard Albert 1er. Cette voie fut dénommée par délibération du Conseil Municipal de la Ville de Rennes le 19 décembre 1977[1].

Cette voie rend hommage à Yves Noël, artiste lyrique (1er novembre 1886, Argentré-du-Plessis - 13 février 1968, Dinard)

Troisième d’une famille de sept enfants, Yves Durand fréquente l'école des «Frères quatre bras» Wikipedia-logo-v2.svg et chante à la Chorale paroissiale. A la chorale, sa voix de soprano va, vers ses quinze ans se muer en baryton, au timbre original. Le certificat d’études en poche, il ne souhaite pas poursuivre les études ; il part en compagnie de ses deux frères aînés en Belgique et en Hollande, pour que ceux-ci y poursuivent leurs études de missionnaires. Au retour il annonce : « Je veux être chanteur et aller à Paris ». Son père s'y oppose mais sa mère le soutien discrètement. A 18 ans, il s'engage dans le 41ème Régiment d'Infanterie à Rennes[2]. L'Unité est renommée pour sa musique militaire.

Il se fait entendre aux concerts que donne la Musique Militaire au kiosque du Thabor. Sa carrière commence à se dessiner. En 1907, il entre au conservatoire de Rennes et obtient en 1908 le second prix, félicité par le maire Jean Janvier. Il remporte en juillet 1912 aux concours du Conservatoire national de musique de Paris, sous le pseudonyme de Noël, un deuxième prix d'opéra, un deuxième prix d'opéra-comique et un premier accessit dans le concours de chant[3]. Engagé dans les chœurs de l'Opéra de Paris, il débute dans "Faust" le 2 mars 1914[4], puis chante "Samson et Dalila" ou encore "Roméo et Juliette", et en 1915 une poésie de Louis Tiercelin[5].

La première guerre mondiale éclate, Yves Noël se retrouve au Théâtre des Armées, créé en 1916 à l’initiative d'Emile Fabre, alors administrateur de la Comédie-Française[6], et où se produit notamment Sarah Bernhardt[7]. A l’Armistice, il chante «La Marseillaise» au balcon de l'Opéra suivi par 100 000 personnes.

Premier baryton à l'Opéra de Paris pendant 15 ans, il chante à l'église Saint-Germain de Rennes en 1936[8], au collège Saint-Vincent de Rennes en 1937[9], à Fougères, à Dinard, à La Guerche-de-Bretagne, mais aussi un peu partout en France (Strasbourg, Rennes, Marseille...), mais également à l'étranger (Italie, Espagne, Egypte...)[10] etc… Il réalise sa dernière apparition officielle en 1963 dans le Roi d'Ys à Rennes pour son 75ème anniversaire et ses 50 ans de chant[11].

Parmi ses trois enfants, sa fille Geneviève Levêque est devenue professeur de musique. Son petit-fils Yves Levêque Wikipedia-logo-v2.svg réalise une carrière de musicien compositeur.

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Note et références

  1. Délibérations municipales, Archives de Rennes
  2. avenue du 41ème Régiment d'Infanterie
  3. L'Ouest-Eclair du 20 juillet 1912, page 3
  4. https://www.artlyriquefr.fr/dicos/Opera%20Chanteurs.html
  5. L'Ouest-Eclair du 4 juin 1915, page 3
  6. https://pia.ac-paris.fr/portail/jcms/p1_1501709/le-theatre-aux-armees
  7. square Sarah Bernhardt
  8. L'Ouest-Eclair du 30 mai 1936, page 7
  9. L'Ouest-Eclair du 3 mars 1937, page 6
  10. L'Ouest-Eclair du 27 mai 1931, page 8
  11. http://www.echodeschamps.com/echo-des-rues/41-yves-noel