Eugène Colvez (1865-1929)
Eugène Colvez est né en 1865 à Saint Brice en Coglès (arrondissement de Fougères-Vitré, Couesnon Marches de Bretagne) et décède le 23 novembre 1929. Son faire-part de décès est annoncé le 24 novembre 1929 dans les colonnes de l'Ouest Éclair, jour de la mort de Georges Clemenceau[2] dont un boulevard rennais honore la mémoire (Boulevard Georges Clemenceau).
Il fut une éducateur de la jeunesse rennaise. Frère des Écoles Chrétiennes, Recteur à Saint-Sauveur-des-Landes, Aumônier de l’hôpital de Dol, il a recueilli l'adolescente rennaise Marguerite Chanvril à la suite du décès de son père en 1917, Jean Baptiste Chanvril (1861-1917), fondateur du plus vieux commerce rennais, la Maison Chanvril (105 ans d'existence) située près de l'ancienne Halle aux Toiles de Rennes et bourse de commerce.
Sous son mentorat,Marguerite Chanvril devient institutrice et professeure de théâtre. On dit des chats qu’ils ont neuf vies. Alors, cette adolescente recueillie doit avoir quelque chose de félin à l'image des Frères des Écoles Chrétiennes de Rennes.
Eugène Colvez fut vicaire à Balazé (Ille-et-Vilaine) dans le recensement de 1906. Ensuite, il s'investit dans le développement de Frères des Écoles Chrétiennes de Rennes.
Il est le fils de François-Marie Colvez (1822-1881) et de Julie Louise Touchard (1832-1904).
En 1738, la première école des Frères des écoles chrétiennes ouvrait à Rennes
Deux Frères des Écoles Chrétiennes s’installent dans le Faubourg Saint-Hélier, faubourg pauvre, aux portes de Rennes, où s’entasse une population très peu alphabétisée.
Parmi ces gens, beaucoup de main-d’oeuvre, venue des campagnes pour la reconstruction de Rennes, suite au terrible incendie de 1720. C’est donc à cette année 1738 que l’on peut faire remonter la première «école Saint-Hélier », sans doute aujourd’hui l’un des plus anciens établissements scolaires existant sur Rennes.
Un appel de Monseigneur de Vauréal, évêque de Rennes et diplomate, ambassadeur en Espagne, maître de la chapelle du roi
Les Frères des Écoles Chrétiennes sont appelés à Rennes par Monseigneur de Vauréal, évêque de cette ville. Il s'y établirent au mois de juin 1738 sans lettres patentes. Ils ont été soutenus par Monsieur le duc d'Orléans et les minitres contre toutes les persécutions qu'ils ont éprouvées[3].
Le mot « collège » officiellement remplacé celui d’école
Même si par le décret 59.57 du 6 janvier 1959, le mot « collège » a officiellement remplacé celui d’école.
La première École Saint-Hélier disparaît en 1792, dans la tourmente révolutionnaire. Le nom de la petite rue qui mène à notre collège le rappelle. C’est celui du Frère Salomon, un enseignant mort dans les « massacres de Septembre 1792 » à Paris.
L’école Saint-Hélier renaît en 1875, au début de la IIIème République. Elle est alors implantée Boulevard Laënnec et y restera jusqu’en 1943, dans trois implantations successives.
Une renaissance après la Seconde guerre mondiale grâce à des fonds de l'université de San José en Californie
Quelques années très difficiles de 1943 à 1948 et c’est enfin la reconstruction, à l’emplacement actuel. Avec une partie du financement, juste retour des choses, d’origine américaine (Université de San José en Californie).
La ville de San José fut de plus baptisée « Speed City » (« Ville de la vitesse ») à la suite du passage de Tommie Smith, Lee Evans et John Carlos parmi les étudiants de cette université.
À l'étranger voient le jour des congrégations d'hommes et de femmes qui font référence également à Jean-Baptiste de La Salle, comme les Christian Brothers en Irlande. Cet institut, fondé en 1808 par le père Edmond Rice, possède les mêmes règles que les Frères des écoles chrétiennes et le même blason ; seul le costume est différent.

