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Pendant la [[Seconde guerre mondiale]], Rennes connaît un bombardement dévastateur de l'armée américaine le 8 mars 1943.
 
==Il y a 60 ans...Le bombardement de 1943 <ref>Article tiré du n°21 du journal de quartier [[Le pt’it Mot d’Alphonse]], paru dans ''[[Revue de Quartier]], mémoire collective et expression citoyenne'', N°1, septembre 2006</ref>==
 
Lundi 8 mars 1943, voilà trois années que Ren­nes est sous l'occupation allemande. Cette date marquera parmi les plus tragiques dans l'histoire de notre ville. Il est aux envi­rons de 14h20, sans qu'aucune alerte par sirène ne soit don­née, l'aviation anglo-américaine bombarde d'une hauteur de 6000 mètres différents points de la capitale bretonne tuant, en vingt minutes, près de 300 personnes.
 
Sur le [[Champ de Mars]], où se tient une fête foraine, les stands et les manèges se volatilisent, leurs malheureux occupants dont beaucoup d'enfants en vacances pour ce lundi de gras sont ensevelis sous les décombres.
 
[[Avenue Janvier]], des voyageurs débarquant dans notre ville, des ouvriers, des promeneurs sont littéralement fauchés, déchiquetés. Partout des scènes d'horreur et de désespoir. L'objectif attribué aux forteresses volantes étant la gare de triage, notre quartier sera particulièrement touché. L'avenue du [[Cimetière de l'Est|cimetière de l'Est]] est en partie détruite, le cimetière lui-même n'est pas épargné : des tombes éventrées, des morts déterrés par les bombes. [[Boulevard Villebois-Mareuil]], [[Rue Saint-Hélier|rue Saint-Hélier]], [[Boulevard Laënnec|boulevard Laënnec]], [[Rue Nadault de Buffon|rue Nadault de Buffon]], [[Rue Bertrand Robidou|rue Bertrand Robidou]] et bien d'autres, des maisons détruites, des morts, comme en témoigne la presse locale de l'époque.
 
[[Rue Monseigneur Duchesne]], aux Entrepôts de la Société l'Economique aux Entrepôts de la [[Société l’Economique]] installés là depuis une trentaine d'années, le personnel est à son poste de travail. Au bruit des premières bombes, suivant les consignes données, les employés se rendent aux abris. Quand plusieurs d'entre elles s'abattent sur les bâtiments de la Société, plafonds et cloisons s'effondrent sur les malheureux qui se trouvent prisonniers de locaux aux issues obstruées. L'incendie se déclare et se propage rapidement, l'Economique n'est plus qu'un amas de ruines fumantes dans lesquelles périssent 71 personnes. Les noms de ces martyrs sont gravés sur un monument élevé à leur mémoire au cimetière de l'Est.
 
Dans notre prochain journal, nous vous raconterons l’implantation et l’histoire de la société l’Economique à Rennes.
En cette année du soixantième anniversaire, il convenait de rendre un respectueux hommage à ses employés et à toutes les victimes de ce terrible bombardement.
 
 
==Liens externes==
*Document vidéo : [http://www.ina.fr/fresques/ouest-en-memoire/Html/PrincipaleAccueil.php?Id=Region00201 Rennes après le bombardement, actualités filmées diffusées le 19 mars 1943, INA - L'ouest en mémoire]
 
==Notes et références==
<references/>
 
==Bibliographie==
*[[Luc Capdevila]], « Des années sombres aux quartiers d'avenir (1939-1960) » dans Gauthier Aubert, Alain Croix et Michel Denis, ''Histoire de Rennes'', Rennes, PUR, Apogée, 2006.
*[[Luc Capdevila]] et Danièle Voldman, ''Nos Morts. Les sociétés occidentales face aux tués de la guerre'', Paris, Payot, 2002.
*Fabien Lostec, ''Manifester sous l'Occupation dans les Côtes du Nord'', Maîtrise d'Histoire, Rennes 2, Marc Bergère (dir), 2004.
 
 
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[[Catégorie:Événement]]
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[[Catégorie:Seconde Guerre mondiale]]
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Version du 13 septembre 2010 à 18:28

Pendant la Seconde guerre mondiale, Rennes connaît un bombardement dévastateur de l'armée américaine le 8 mars 1943.

Il y a 60 ans...Le bombardement de 1943 [1]

Lundi 8 mars 1943, voilà trois années que Ren­nes est sous l'occupation allemande. Cette date marquera parmi les plus tragiques dans l'histoire de notre ville. Il est aux envi­rons de 14h20, sans qu'aucune alerte par sirène ne soit don­née, l'aviation anglo-américaine bombarde d'une hauteur de 6000 mètres différents points de la capitale bretonne tuant, en vingt minutes, près de 300 personnes.

Sur le Champ de Mars, où se tient une fête foraine, les stands et les manèges se volatilisent, leurs malheureux occupants dont beaucoup d'enfants en vacances pour ce lundi de gras sont ensevelis sous les décombres.

Avenue Janvier, des voyageurs débarquant dans notre ville, des ouvriers, des promeneurs sont littéralement fauchés, déchiquetés. Partout des scènes d'horreur et de désespoir. L'objectif attribué aux forteresses volantes étant la gare de triage, notre quartier sera particulièrement touché. L'avenue du cimetière de l'Est est en partie détruite, le cimetière lui-même n'est pas épargné : des tombes éventrées, des morts déterrés par les bombes. Boulevard Villebois-Mareuil, rue Saint-Hélier, boulevard Laënnec, rue Nadault de Buffon, rue Bertrand Robidou et bien d'autres, des maisons détruites, des morts, comme en témoigne la presse locale de l'époque.

Rue Monseigneur Duchesne, aux Entrepôts de la Société l'Economique aux Entrepôts de la Société l’Economique installés là depuis une trentaine d'années, le personnel est à son poste de travail. Au bruit des premières bombes, suivant les consignes données, les employés se rendent aux abris. Quand plusieurs d'entre elles s'abattent sur les bâtiments de la Société, plafonds et cloisons s'effondrent sur les malheureux qui se trouvent prisonniers de locaux aux issues obstruées. L'incendie se déclare et se propage rapidement, l'Economique n'est plus qu'un amas de ruines fumantes dans lesquelles périssent 71 personnes. Les noms de ces martyrs sont gravés sur un monument élevé à leur mémoire au cimetière de l'Est.

Dans notre prochain journal, nous vous raconterons l’implantation et l’histoire de la société l’Economique à Rennes. En cette année du soixantième anniversaire, il convenait de rendre un respectueux hommage à ses employés et à toutes les victimes de ce terrible bombardement.


Liens externes

Notes et références

  1. Article tiré du n°21 du journal de quartier Le pt’it Mot d’Alphonse, paru dans Revue de Quartier, mémoire collective et expression citoyenne, N°1, septembre 2006

Bibliographie

  • Luc Capdevila, « Des années sombres aux quartiers d'avenir (1939-1960) » dans Gauthier Aubert, Alain Croix et Michel Denis, Histoire de Rennes, Rennes, PUR, Apogée, 2006.
  • Luc Capdevila et Danièle Voldman, Nos Morts. Les sociétés occidentales face aux tués de la guerre, Paris, Payot, 2002.
  • Fabien Lostec, Manifester sous l'Occupation dans les Côtes du Nord, Maîtrise d'Histoire, Rennes 2, Marc Bergère (dir), 2004.