Des résistants et résistantes à Rennes

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Terroristes ou Résistants

Sur l'Ouest-Eclair du 29 juillet 1944
Le préfet régional Martin Ouest-Eclair, 15 avril 1944

Dès les premiers mois de la Seconde Guerre mondiale, des Rennais dirent non à l'occupant et cherchèrent à lui nuire au péril de leurs vies. L'armistice étant conclu, les occupants considérèrent toujours les résistants comme des "terroristes" et des francs-tireurs, leur déniant la qualité de combattants. Ils s'appuyaient d'ailleurs sur le fait que l'organisation de résistance d'obédience communiste était dénommée "Francs-Tireurs Partisans français" (FTPF).

En 1943 après l'institution du S.T.O des maquis se constituent et en 1944 les maquis se multiplient et s'étoffent et le préfet régional met en garde contre ces "quelques égarés". Même lorsque la Résistance sortit de l'ombre, surtout à partir de juin 1944, cette position ne changea pas, comme le prouve un communiqué du commandement en chef des forces allemandes de l'ouest en date du 28 juillet 1944. Mais à la fin du printemps 1944, les mouvements et réseaux de résistance implantés à Rennes furent décimés. Cela avait commencé le 11 octobre 1943, lorsque Roger Le Neveu, agent des Allemands qui avait infiltré le réseau Bordeaux-Loupiac, dont le chef régional était le pharmacien André Heurtier, démasque Jean-Claude Camors au café de l’Époque, et l'abat d'un coup de revolver. Après le Front National, le réseau F2, puis Turquoise-Blavet, c'est au tour du réseau Bordeaux-Loupiac de tomber avec l'arrestation, le 20 avril à leur hôtel du Cheval d'Or, d'Anne-Marie Tanguy et de sa fille. Puis, le 5 mai, c'est Défense de la France qui est décimé suite à l'arrestation de Françoise Élie. [1] Rennes attendit 1949 pour commencer à dédier des rues à la mémoire de résistants ou des autres acteurs de la Libération.

Voici quelques uns de ces "terroristes" pour les Allemands, résistants pour la grande majorité des Français et les Alliés.[2]

Marie et Simone Alizon

Constant Allain

[3]

Eugène Allanic

Henri Bannetel

[4]

Marie Bérenger

Marcel Bouget

[5]

Georges Bourdais

[6]

Joseph Boussin

Jean Bras

[7]

Albert Briand

[8]

Marcel Brossier

Ernest Carré

Roger Chevrel

[9]

Robert Chevrier

[10]

Marcel Colas-Pelletier

[11]


Honoré Commeurec

Louis Coquillet

Jeanne Couplan

[12]

Jean Courcier

Pierre Cueff

Françoise Elie

Guy Faisant

Émile Favennec

Henri Fréville

Albert Gérard

[13]

André Gernigon

Pierre Herbart

Raymond Hermer

[14]

René Hirel

[15]

Jean Jaffrès

Antoine Jagu

[16]

Victor Janton

Bernard Josse

[17]

Marie Lafaye

[18]

Pascal Lafaye

[19]

Pierre Langlais père

Pierre Langlais fils

[20]

Alfred Lavanant

[21]

Yves Le Bitous

[22]

Rémy Lebrun

Edouard Le Deuff

[23]

René Le Herpeux

[24]

Pierre-Marie L'Hotellier

Pierre Lemoine

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Claude Ligot

[25]

Victor Louviot

[26]

Francis Mariotte

[27]

Albert Martin

[28]

André Ménard

[29]

Yves Milon

Louis et René Moine

[30]


René Nobilet

Herminie Prod'homme

[31]

Marie-Renée Quéréel-Blanchet

Georges Riandière

Eugène Richomme

André Rouault

[32]

Raymond Rouault

[33]

Anne-Marie Tanguy

[34]

Gaston Tardif

[35]

Jacques Tarrière

Jacques Tarrière]]

[36]

Pierre Teitgen

(25/05/1908 - )FFL P2 juin 1942

Charles Tillon

[37]

Raymonde Tillon Nédelec

[38]

Joseph Vaillant

[39]

François Vallée

[40]

Jeanne Vandewalle

[41]

Ouest-Eclair, 26 décembre 1942

Marcel Viaud

[42]


Les fusillés de la Maltière

Le 12 mai 1942, les quatre préfets de Bretagne sont réunis à Vannes sous la présidence du préfet régional Ripert, pour des problèmes de ravitaillement mais, au premier chef, devant la recrudescence des attentats terroristes contre l'armée d'occupation, pour arrêter des dispositions en vue de "réprimer énergiquement les actes criminels et pour découvrir leurs auteurs qui seront impitoyablement châtiés"[43].

En décembre 1942, 25 membres résistants communistes, d'une moyenne d'âge de 29 ans, dont 18 habitaient Rennes, passèrent devant le tribunal de la Feldkommandantur 748 siégeant au palais de justice et, après un procès de sept jours, furent condamnés à mort, le 22 décembre, pour transport d'explosifs et d'armes, sabotages de voies ferrées, de pylônes, de câbles et attentats contre divers organismes collaborateurs et exécutés le 30 décembre à la butte des Fusillés de la Maltière. Un témoin les vit passer en camion : ils chantaient la Marseillaise.


Références

Et aussi tous les Rennais et Rennaises qui se sont engagés dans les FFL :

De Rennes aux Forces Françaises Libres